Nous l'avons vu dans mon article précédent, la crise de la quarantaine est la crise d’un bilan de vie, forcé, volontaire ou involontaire, sur les plans matériel, affectif, social, relationnel mais aussi émotionnel et spirituel (de réalisation de soi).
Que se passe-t-il donc à l’aube d'une étape scandée par le tic-tac irrépressible du temps qui rappelle à l’ordre de la finitude des êtres ?
On ne se reconnait plus ! Les repères volent en éclats, la direction prise jusque-là semble illusoire, on perd le goût du quotidien, tout irrite, rien n’a plus de sens !
Ne mérite-t’ on pas une vie meilleure, plus en adéquation avec ses envies, avec ses valeurs ? Mais quelle vie ? Que veut-t ‘on pour soi aujourd’hui ?
Nos existences contemporaines sont pleines de choses inutiles voire indésirables ! Trop de concessions lourdes ou inacceptables depuis longtemps accumulées.
Désencombrons nos existences !
N’avons-nous pas outrepassé nos limites ? Ignoré nos besoins pour correspondre à ce que l’on attendait de nous ?
Vivons-nous la vie que nous rêvions ? Ou avons-nous la sensation de vivre la vie d'un autre qui nous ressemble, dans l’attente de quelque chose qui devrait arriver...un jour ?
Plus on pense changer et plus on a l’impression que tout est pareil....
Warning !!!
Le mal-être de la crise de la quarantaine a trouvé un terrain fertile en vous dans lequel planter ses racines !
Vous avez enclenché la touche « marche» du pilotage automatique de vos comportements et cela depuis longtemps sans doutes.
Vous n’êtes plus aux commandes de votre façon de vivre, de penser et d'agir.
Mais bonne nouvelle !
Cette brutale prise de conscience est le premier pas pour sortir de la crise de la quarantaine.
Alors, comment reprendre le pouvoir sur sa vie, développer ce que Carl Rogers appelait si puissamment son «pouvoir personnel» ?
Vous étiez chenille qui s’ignore, vous voici chrysalide, en stand-by pris au piège de la confusion, des doutes et du malaise.
Devenez enfin papillon !
1. LA CRISE DE L'AME EN DETRESSE !
La crise de la quarantaine est une crise profonde, sans répit pendant des semaines, des mois voire des années .Elle use celle/celui qui en souffre mais également l’entourage, les proches qui se sentent démunis, impuissants, incrédules.
On sent son corps qui cède (quelques signaux d’usure, la fatigue gagne du terrain). L’esprit à la débandade, on se réveille dans un état de lassitude extrême, des ruminations ne cessent de tourner en boucle jusqu’à l’obsession.
Le cœur tremble ! On n’est plus sûr de ses sentiments, de Soi, des autres: l’âme est en détresse !
Idées noires, jugements, critiques sévères sur soi et sur les autres, dénigrements de sa personne, honte et culpabilité peuvent apparaître, perte de sens du quotidien, crise de désarroi ou de nostalgie : la crise du milieu de vie frappe de ses coups impitoyables !
Mais elle ne frappe pas au hasard. Elle n’est pas aveugle !
Elle est le reflet de la "maltraitance de Soi" que vous vous êtes infligé durant des années.
Bourreau de soi-même, se jugeant avec extrême sévérité, passant au crible les erreurs, les failles et faiblesses, les accomplissements manqués, vous ruminez, rabâchez sur le temps que vous avez perdu à ne pas faire ce que vous auriez pu ou voulu faire.
Le découragement s’empare de vous. La mélancolie, cette « nuit noire de l’âme » assombrie vos journées tel un brouillard épais. Pourtant n’aviez-vous pas tout pour être heureux ?
Non, vous êtes en manque ! Mais de quoi exactement ?
De vous-même !
Attendre que ce mal-être plein d’angoisse s’en aille, écouter cette petite voix sournoise qui susurre de tout plaquer ne fait qu’aggraver la crise de la quarantaine.
Il est l’heure de sortir des croyances limitantes, des attitudes de passivité qui vous maintiennent dans un statu quo négatif, dans cette zone de confort…inconfortable d’habitudes et de comportements routiniers, des auto-sabotages qui vous empêchent d’évoluer, de réaliser vos souhaits les plus profonds.
Passez à l’action par l’écoute de soi; observez-vous avec mansuétude et indulgence, allez au-delà de la passivité des automatismes : soyez attentif à vous !
2. J'ARRETE L'AUTOSABOTAGE!
"Je ne fais rien sur moi, pourtant je suis mon bourreau", John Donne, poète Anglais.
Bourreau de soi-même qui s’ignore, vous êtes votre propre ennemi, habile à vous dénigrer, à saboter vos envies, à vous enfermer dans des comportements et pensées conditionnés par des représentations mentales (croyances) négatives et limitantes pour accéder à votre bien-être.
Avez-vous l’impression de vivre ce que d’autres ont décidé pour vous, d’avoir suivi mollement le cours des évènements ?
Pris au piège d'automatismes, engrenages infernaux qui ripent de partout aujourd’hui, vous prenez conscience que vous n’êtes pas vous-même, que vous êtes passé à côté des choses qui alimentait votre réservoir émotionnel d’enthousiasme et d’élan.
Pour débrancher le mode « pilotage automatique », il n’y a qu’une solution : être dans l’attention à soi, ancré dans l’instant présent !
Arrêtez un peu de courir, de fuir, de faire ! Prenez le temps de vous interroger, de comprendre et de prendre conscience de ce qui vous a conduit au cœur bouillonnant de la crise de la quarantaine, vers cette rupture avec vous-même.
Lorsque la crise du milieu de vie vous rattrape, elle révèle à travers son cortège de symptômes et de manifestations que votre équilibre psycho-physique est rompu !
Une combinaison de facteurs (émotionnels, physiques, psychiques) et la mise en place d’automatismes et de croyances liés à votre histoire personnelle sont à la base de cette cassure.
Et la réponse à cette déchirure de l’être naît de la Connaissance de Soi si chère à Socrate !
A l’instar de l’aphorisme latin, mettons en œuvre le « scientia potentia est», le pouvoir du savoir ! Se connaître pour changer, pour évoluer, pour découvrir les clés du bien-être qui nous est propre et non celui qu’impose les discours ambiants, les revues et autres leviers publicitaires patinés et irréels.
Découvrez ici une méthode pour partir à la découverte de vous-même.
Elle vous aidera à déchiffrer cette irréfrénable capacité d’’auto-boycottage, d’’autolimitation qui conditionne votre existence afin de vous aider à identifier des solutions pour aller au-delà de la crise de la quarantaine, vers votre bien-être.
Devenez l’investigateur de vous-même menant une enquête, observant sa façon de fonctionner, de se comporter, de parler et de réagir face aux situations.
Tel un véritable Sherlock Holmes, sans a priori ni jugement, mettez en pratique, dans les situations répétitives ou douloureuses, le protocole suivant :
1. Être absolument présent à ce que je fais, dans l’attention totale de l’instant T ! (par le biais des sensations dont vous informe votre corps)
2. Je m'observe ! Oui, pour comprendre un problème, il faut le circonscrire, observer les éléments internes (les émotions, les sensations) et externes (les situations, les attitudes adoptées, les paroles prononcées, les réactions des autres…) qui le constituent. Que disent mes comportements de moi, de ma façon d’entrer en relation avec moi-même, avec les autres et le monde qui m’entoure ? De quoi mes réactions m’informent-elles vraiment ?
Que me dit ma « petite voix intérieure » dans ces situations ? (lorsque je renonce à mes désirs, que je dis toujours « oui » aux autres à mes dépends, que je veux plaire ou ne pas décevoir à tous prix, ne pas déranger… ?)
Soyez factuel, situationnel et précis. Un esprit attentif est un esprit présent. Ce qui vous permet de passer à l’étape suivante : interroger la réalité (de vos comportements) par les faits !
3. J'analyse les faits ! C’est cela interroger la réalité, s’impliquer dans une démarche de compréhension active de Soi : qu’est ce qui me pousse à me comporter ainsi envers moi-même, envers l’autre ? (à me boycotter, à me manquer de respect, à ne pas écouter mes besoins, à faire ce que l’on attend de moi,..) ?
Qu’est ce qui me bloque, me freine à être ou faire ce que je désire ? (le jugement des autres, la peur de ne pas y arriver, de ne pas être reconnu, de perdre la face… ?)
4.J'imagine des ramifications possibles! Reliez les faits les uns aux autres, avec d’autres réactions, d’autres comportements dans des situations similaires ou différentes mais qui semblent se répéter dans la façon de les aborder et de les vivre.
Ainsi , identifiez vos réflexes conditionnés de comportements « en pilotage automatique ».
5. J'émets des hypothèses, c’est un travail d’imagination, de prise de recul, de création de connections possibles entre les faits et comportements.
Telle la méthode d’analyse causale, une cause « apparente » (stimulus) dans une situation produit un effet sur Soi (sensation) qui génère une émotion (indicateur), pouvant donner lieu à une pensée (automatisme, croyance, interprétation) ou vice-versa ; ce qui génère une réaction (impulsive ? automatique ?) puis un comportement, selon l’équation :
6. Je teste mon hypothèse : à quoi cela vous ramène-t-il, vous fait-il penser ? Quand, avec qui avons-nous eu ces types de comportements dans le passé ?
7. Je déduis : avec prudence, un scénario construit en fonction des hypothèses émises, qui vous permet de cerner l’origine des comportements automatiques mis en place.
8. J'agis pour changer : à quoi j’aspire maintenant que j’ai conscience de mes automatismes ? Que puis-faire pour moi ?
En développant un sens critique sain envers soi-même et son mode de fonctionnement, enraciné depuis des années, on pénètre dans le cœur des raisons de la crise de la quarantaine, dans l’œil du cyclone ! Là où la basse pression offre un espace de tranquillité alors que tout n’est que chaos autour de soi et en Soi. C’est dans cet espace que l’on peut comprendre ce qui à conditionné cette crise violente du milieu de vie.
C’est le temps béni de la réflexion féconde !
En écoutant le brouhaha et les silences en soi, les contradictions et le tumulte des impératifs que l’on s’est imposés, on accède à ce précieux savoir sur Soi qui posera les bases du futur bien-être.
En prenant conscience des croyances qui nous constituent, des dictats que nous impose la petite voix si bavarde dans notre tête, à coup d’incessants « tu dois », « il faut », «faut pas», « c’est pas pour toi», « tu n’es pas capable », « ça ne se fait pas », « à ton âge… ! » et autre Delicatessen, on enclenche la sortie de crise !
Se faire accompagner par un coach qui encadre et accompagne ce délicat exercice d’exploration de Soi peut être nécessaire. D'ailleurs, c'est mon métier ! Si vous souhaitez que je vous accompagne, demandez-moi une séance diagnostic (gratuite et sans engagement) en me contactant directement via le petit bouton adéquat en bas à droite de cette page.
3. J’ECOUTE MES INDICATEURS DE BORD : MES EMOTIONS !
Les émotions sont comme un baromètre intérieur qui indique la météo de notre être physique et psychique, une jauge qui nous informe de l’état de santé de nos moyens de locomotion matériels (notre corps) et psychologiques (notre âme).
Ce sont d’efficaces indicateurs de bon ou mauvais fonctionnement de notre équilibre psycho-physique !
Lors de la crise de la quarantaine, tous les indicateurs s’affolent, deviennent comme fous !
Les émotions s’emballent entre désarroi, mélancolie, colère ou euphorie insolite à l’idée de se lancer dans des aventures aussi périlleuses qu’illusoires !
Le cataclysme émotionnel est enclenché. La crise de la quarantaine est la crise des émotions !
Voilà pourquoi il est si important d’apprendre à écouter ses indicateurs car dans le cas contraire, nous risquons la somatisation. L’émotion a un support biologique qui se manifeste dans le corps (la boule au ventre, le nœud dans la gorge, en avoir plein le dos …).
On a si bien appris depuis l’enfance par l’éducation, à réprimer notre ressenti émotionnel (ne nous a-t-on pas dit lorsqu'à 5 ans, alors qu’on était tombé sur les genoux et que l’on saignait "ce n’est pas grave ! Tu n’as pas mal !")
Comment se fier alors à ces émotions si ceux qui savaient mieux que nous à l’époque (nos éducateurs et parents), nous ont inculqué que ce que nous ressentions n’était pas réèl ?
Nous avons appris à réprimer, à refouler, à ignorer jusqu’à les supprimer ces précieuses alliées qui nous voulaient tant de bien !
Pourtant, les émotions sont là pour nous avertir que ce que l’on fait ou pense est en déséquilibre, menace notre intégrité et notre bien-être.
On utilise son énergie pour refouler les émotions qui dérangent, considérées inadaptées (la colère, la tristesse, la peur…). A force de lutter, on met en place un champ de force contre lequel on s’évertue à résister. On s’épuise, car même silencieuses, les émotions ne disparaissent pas. Elles marquent de leur empreinte le corps et l’âme.
Alors que faire ?
Voici un exercices très simple:
- Dire en un mot ce que l’on ressent à la 1ère personne du singulier : « je suis en colère », « je suis déçu. » La verbalisation permet de libérer l’émotion.
- Si vous ne pouvez pas verbaliser l’émotion en un mot : laissez-vous traverser par le ressenti de l’émotion dans le corps (pleurs, tremblements, balancements…), en l’accueillant sans jugement, sans y résister. Laisser l’émotion peut alors s’exprimer pour assurer le retour à l’équilibre intérieur.
Et un petit test à faire (emprunté à la pratique de la pleine conscience – Mindfullness) pour vous entraîner à déconnecter des automatismes qui guident votre vie :
- Faites une promenade au cœur d’une rue, d’un parc, d’une forêt, où bon vous semble !
- Portez votre attention sur tout ce qui vous entoure : les sons et les bruits, les couleurs, les odeurs, les formes, les visages, les attitudes.
- Portez votre attention sur vos sensations physiques, au ressenti dans votre corps, extérieur (chaud, froid sur la peau) et intérieur (gargouillis, pesanteur, démangeaisons) et
- Localisez l’endroit où se produit la sensation.
- Ne jugez pas cette sensation, elle n’est ni bonne ou mauvaise. Ne la combattez pas. Elle est juste agréable ou désagréable.
- Concentrez-vous sur les éléments observés qui vous suscitent une sensation agréable (des enfants qui jouent, des cygnes qui glissent élégamment sur l’eau, des feuilles qui tournoient au gré du vent). Vous faites alors une sélection de ce qui vous interpelle vraiment, un choix conscient ancré dans le présent. Le reste des sensations que vous souhaitez conserver, vous les mettrez dans un coin de votre mémoire. Pour plus tard ! C’est vous qui déciderez, plus tard, si les souvenirs réactivés sont importants ou pas.
Vous avez senti comme votre corps s’exprime ? Comme il a des choses à dire ? Mais aussi comme votre cerveau (les pensées, les jugements, les opinions) est bruyant et cacophonique ?
Cet exercice est l’opposer du « vagabondage cérébral » que nous faisons communément lors des activités de tous les jours. Nous oublions que nos automatismes ne nous abandonnent jamais. Ils sont de fidèles compagnons de route prêts à prendre le relais dès que notre vigilance en pleine conscience faiblit.
Bien sûr, le but n’est pas d’être en état d'attention à soi 24h/24 mais plutôt de re-découvrir un mode de fonctionnement plus authentique, plus responsable et plus conscient.
Or, lorsque la crise de la quarantaine frappe, elle nous informe de cruelle façon que nous avons enclenché un pilotage automatique programmé sur une fréquence inadéquate depuis longtemps et que celle-ci a endommagé notre équilibre intérieur ! Nos indicateurs de fonctionnement sont HS ou nous ne savons plus les comprendre.
4. J’APPRENDS A DISTINGUER MES BESOINS DE MES DESIRS !
Pour traverser cette transition de vie qu’est la crise de la quarantaine, affublée de transformations internes et externes, il faut d’abord accepter qu’il y ait changement ! Le nier, c’est s’exposer à répéter encore, avec des effets bien plus dramatiques, les comportements qui nous ont menés à la crise du milieu de vie.
Par quoi commencer ?
- Faire le constat de l’expérience vécue (de son histoire personnelle)
- Appréhender les différents aspects et événements qui ont jalonnés notre vie : relationnels, spirituels, physiques et émotionnels.
- Débrancher les automatismes !
Lorsque l'on est motivé, on a de l’intérêt pour ce que l'on fait. Le cerveau grave alors en nous les informations qui conditionnent notre attention. Il les stocke de façon pérenne dans un coin de notre mémoire.
Par contre, si on s'est trop malmené, ignorant nos besoins et nos émotions, poursuivant incessamment la quête de biens matériels, la satisfaction des désirs d’autrui, par peur de décevoir ou de correspondre à une image sociale, notre identité vacille, ébranlée !
Alors, comment reprendre sa vie en main ? Comment sortir de l’enfer des doutes et du mal-être de la crise de la quarantaine ?
En prenant soin de ses besoins véritables ! Mais encore faut-il savoir quels sont-ils !
Comment savoir si ce que vous ressentez est un besoin réél ou un désir peut-être fourvoyant ? Pourquoi est-ce si important de comprendre la différence ?
Pour ne pas confondre lucioles et lanternes pour éclairer votre chemin !
Un besoin peut être satisfait par plusieurs désirs car le désir est une solution possible pour répondre au besoin.
Vous avez faim ? C’est un besoin ! Votre ventre gargouille, il se tord. Comment allez-vous répondre à ce besoin ? En manger du pain, de la choucroute, des bretzels ou du clafouti (votre désir)?
Petite technique « coup de pouce » pour identifier ses besoins :
- Reconnaitre la situation dans laquelle on se trouve (au bureau avant une réunion de présentation, en attente d’un entretien d’embauche, à déjeuner avec sa belle-mère…)
- S’écouter, sentir ce qui se passe en soi (sensation de froid, chaud, calme, agitation, douleur, nausée…)
- Identifier la nature du besoin physique ou émotionnel (fuite, reconnaissance, peur, d’être performant, tristesse, manque d’amour…)
- Nommer le besoin (le verbaliser)
- Identifier la réaction à cette verbalisation
- Identifier l’action à mettre en place (la solution – désir- pour répondre à mon besoin)
- Vérifier le résultat obtenu (sensation, émotion favorable ou non)
- Valider le résultat si efficace à satisfaire mon besoin
Au cœur de la confusion la crise de la quarantaine, en apprenant à identifier ses vrais besoins, en les reconnaissant et en y répondant de façon adéquate (en écoutant aussi ses désirs), on devient responsable et autonome quant à la satisfaction ceux-ci (à la grande joie d’Abraham Maslow !), en adoptant la solution la plus adaptée.
On reprend sa vie en main, on est prêt pour construire un nouveau parcours, de nouveaux projets qui nous ressemblent, qui nous apportent l’épanouissement et protègent notre équilibre intérieur.
On apprend à prendre soin de Soi !
6. J’APPRENDS A NETTOYER MES FILTRES INTERIEURS !
On l’ignore trop souvent ! Notre « carte mentale », notre façon de raisonner, de concevoir, de vivre le monde qui nous entoure sont continuellement filtrés à travers le prisme de croyances, d’automatismes de pensées, d’apprentissages éducatif et expérientiels.
On voit la vie à travers des filtres !
C’est un peu comme si on regardait à travers des lunettes de soleil en permanence. Celles-ci révèlent le monde tel que le filtre des verres le permet : foncé, épais, opaque, bleuté, verdâtre, sale, raillé, déformé…
Mais dès que l’on ôte les lunettes, le monde apparait différemment.
Seulement voilà ! Les filtres de notre mental ne s’enlèvent pas comme une paire de lunettes !
Car ils sont subjectifs et non conscients. Ils se cumulent les uns aux autres dans le temps et constituent la façon dont on perçoit le monde. Ils font donc partie intégrante de notre identité.
Le filtre est une croyance qui va conditionner le comportement. Et plus le comportement se répète en dépit des situations disparates, plus on peut en déduire que le filtre est puissant.
Dans le vortex des remises en question de la crise de la quarantaine, paradoxalement on est balloté par tous nos filtres qui sont autant de dictats et poncifs provenant de l’éducation, de l’histoire et du vécu de chacun et qui rendent douloureux cet âge fatidique !
On est un senior, on coûte cher économiquement aux entreprises, évoluer, changer d'emploi devient difficile, on doit avoir réalisé sa vie (une bonne situation, une maison, une famille, des enfants...) et bien d'autres.
Autant de croyances absorbées (au delà de la réalité du contexte environnant) encombrent l’esprit dont la publicité se fait le vecteur complaisant, que ce soit par les modèles de famille et de réussite standards type SFR, IKEA et autre Volkswagen, paradigmes que nous avons fait nôtres, à notre insu en y adhérent par nécessité de mimétisme social.
Nous ne sommes plus libres et autonomes dans nos pensées. Celles-ci sont le fruit de conditionnements et d’apprentissages qui nous donnent l’illusion de faire des choix librement consentis.
Pourquoi la crise de la quarantaine ferait-elle autant de victimes à l’âge ou l’on a tout pour être heureux, à l’apogée de notre carrière et de nos réalisations de vie ?
Toutefois, les filtres sont utiles pour interpréter le monde circonstant. En fonction de leur nature et la conscience que nous en avons, ceux-ci peuvent nous guider et nous aider à progresser ou nous porter vers des chemins bien lointains de notre véritable route.
La crise de la quarantaine est un cap difficile. Les doutes et remises en question s’immiscent dans notre perception de l’environnement et de notre personne. L’intégrité de ce que l’on croyait être se décompose.
A l’instar de Rimbaud « Je est un Autre » !
Et pour ne pas se désintégrer complètement, on s’agrippe à son système de pensée fait de croyances et d'habitudes auxquelles s’ajoute un filtre nouveau: l’angoisse du temps qui passe.
Petit exercice de nettoyage de filtres :
Demandez-vous lorsque vous faites quelque : pourquoi je fais cela ? Qu'est ce qui me pousse à le faire? Si la réponse est :
- parce qu’il faut le faire
- parce que c’est comme ça
- parce que l’on m’a toujours dit de faire comme ça
- parce que l’on a toujours fait comme cela …
Vous pensez à travers des filtres qui abritent des croyances !
Si la réponse est :
- Parce que cela me permet d’atteindre un objectif (SMART)
- Parce que j'en ai besoin, à mes désirs
- Parce que cela correspond à mes valeurs
- Parce que cela est important pour moi (avec explication et NON une justification du pourquoi)
- Parce que je vais pouvoir concrétiser ceci cela….
La nature de la réponse permet de remonter à la source de l’action en mettant en évidence la motivation ainsi que les valeurs personnelles qui la sous-tendent .
7. J’AGIS EN POSANT DES ACTES BENEFIQUES POUR MOI !
Poser des actes incarnés dans le principe de réalité c’est agir en toute conscience en étant un père, une mère, un meilleur ami pour soi.
Choisir de mener des actions réfléchies, c’est devenir responsable, autonome, libre de ses choix, de la mise en œuvre de ses désirs, de répondre à ses besoins sans attendre que quelqu’un d’autre y pourvoit à notre place, comme par enchantement, en lisant dans nos pensées.
Dans le cas contraire, on risque d’attendre, mécontent et frustré, longtemps….très longtemps !
Nous sortons alors de la dépendance rassurante mais inconfortable du regard de l’autre qui conditionne notre façon d’agir, de penser et de mener notre vie.
Agir à la lumière de ses besoins, guidés par la boussole de ses émotions, c’est reprendre les rênes de sa vie en main. C’est redevenir maître de son parcours en se donnant les moyens de sortir de la tornade de la crise de la quarantaine.
Petit exercice de mise en acte :
- faites un bilan écrit de la situation actuelle
- fixez un but à atteindre (c’est la finalité sur le long terme, garante de notre épanouissement et qui motive l’atteinte de nos objectifs et stimule nos actions)
- identifiez 2/3 objectifs qui dépendent à 100% de soi (ce sont les moyens qui permettront d’attendre le but)
- établissez des étapes intermédiaires qui constitueront autant de jalons pour atteindre les objectifs que l’on s’est fixé et qui nous guideront vers le but
- planifiez les actions qui indiqueront le cheminement et la progression vers les objectifs à atteindre
- évaluez les obstacles et identifier les leviers pour les surmonter (personnes ou moyens ressources)
- prévoyez et prenez les risques évalués, nécessaires au dépassement de soi.
8. JE PRENDS SOINS DE MES BESOINS !
Prendre soin de soi, c’est savoir se donner la juste importante et la juste place. Ce que nous avons oublié de faire durant les années précédentes à la crise de la quarantaine.
9 étapes clés pour se reconnecter à soi :
- Apprendre à écouter son corps
- Ecouter ses sensations physiques
- Ressentir ses émotions et les accueillir avec bienveillance
- Ecouter ses besoins et assumer ses besoins
- Poser des limites (aux autres et à soi)
- Agir en conscience en posant des actes cohérents
- Apprendre de ses erreurs
- Répéter les actions positives
- Lâcher-prise
Pour sortir de la crise de la quarantaine, prenez soin de vos besoins.
Développez les capacités et qualités humaines qui donnent du sens et de l’équilibre à votre vie :
- Le courage d’être soi, de respecter ses besoins, de prendre soin de ses émotions et d’écouter son corps, de poser des limites.
- L’humilité d’admettre ses erreurs, de ne pas avoir su protéger ou respecter ses valeurs. De ne pas se juger, se critiquer, se condamner, d’apprendre de ses failles, de recommencer, de se remettre en question, de demander de l’aide, de tirer des leçons.
- La détermination d’exprimer ses émotions, ses besoins, de construire un nouveau projet, d’atteindre ses objectifs, un but. De de se connaitre, d’aller jusqu’au bout de ses valeurs !
- La persévérance pour ne pas se décourager devant les obstacles, de surmonter les échecs, de croire en ses atouts et capacités, pour continuer à progresser et à construire le meilleur de Soi.
- La patience pour réfléchir sur les choses importantes, pour faire émerger l’essentiel pour soi, d’observer, pour comprendre, pour prendre les bonnes décisions et agir avec pondération et sagesse.
Et n’oublions pas : le temps n’aime pas ce qui se fait sans lui !
Dans un prochain article je vous raconterai comment écrire le roman de votre vie personnelle et professionnelle.
Vous découvrirez les astuces qui permettent d'écrire l’histoire de sa légende personnelle !
D’ici là, j’attends vos témoignages. Ecrivez-moi votre vécu de la crise de la quarantaine !
Bel été à tous et prenez soin de vous !
"En plein cœur de toute difficulté, se cache une opportunité" Albert Einstein
Myriam Diougoan Blanch, Coach membre du réseau Cap-Coherence