Lorsque le vase devient trop plein, le ras-le-bol insupportable, il suffit parfois d’une toute petite étincelle pour que tout explose et que l’on décide de changer de vie radicalement.
Attention cependant, même si le craquage est compréhensible et libérateur, je conseille de s’attarder un tout petit peu sur le projet de changement envisagé, au risque de passer à côté de la voie la plus épanouissante pour privilégier un projet fondé uniquement sur l’énergie d’un « pétage de plomb ».
Avant que cette étincelle ne mette le feu à votre vie, prenez conscience de ce qui se passe en vous pour vous orienter au bon moment et sur la bonne voie. L’aide d’un coach en reconversion professionnelle à ce moment apporte énormément, mais en attendant, je vous livre une petite analyse tout à fait personnelle.
Lorsque l’on est à la limite de craquer et de tout plaquer, je dirais qu'une large majorité des projets que les gens ont en tête à ce moment-là se regroupent en trois catégories.
C’est l’histoire de la maison d’hôte, du coach et de l’éleveur de chèvres :-)
Changer de vie et monter une maison d’hôte
Idéal sans doute partagé par le plus grand nombre, l’envie de quitter les horaires fixes, le bureau, le stress, la ville et les relations superficielles pour diriger une maison d’hôte dans un lieu superbe et propice au bien-être. Au menu, des horaires libres au grand air, des rencontres enrichissantes, une vie simple faîte d’équilibre et d’harmonie. Ajouter à cela une approche thématique pour partager sa passion, comme la peinture, la pèche, la cuisine, l’écriture ou le yoga et vous obtenez un cocktail de rêve. Avec cet idéal qui semble atteignable, vu que d’autres l’ont fait (vous l’avez vu en vacances, nous en avons publié un témoignage remarquable ici et on a même une de nos coachs qui a tenté cette expérience pour vous), à quoi bon supporter plus longtemps les contraintes et les aléas de votre vie professionnelle actuelle ?
Changer de vie et devenir coach ou thérapeute
Autre idée forte et persistante qui vient à l’esprit, celle de devenir coach ou thérapeute. En effet, face à son propre mal-être que l’on cherche à analyser et à comprendre pour enfin agir dans l’optique d’aller vers le mieux-être, vers un soi cohérent et aligné, on découvre alors le monde du développement personnel et les métiers de l’accompagnement, du bien-être et du réconfort.
Subjugué par la justesse et la puissance de ces nouveaux raisonnements, reconnaissant envers ce praticien qui nous a tant apporté dans cette période troublée et sans repères, on se dit que là est l’essence même de la vie et donc notre voie. On veut aussi à son tour partager ces découvertes et accompagner les autres vers du mieux-être, comme l’on vient de nous accompagner.
Ensuite, c’est une histoire d’affinité avec la pratique visée : professeur de yoga ou d’arts martiaux, coach de vie, coach de dirigeant, psychanalyste, rigologue, sophrologue, ou praticien de reiki, de massage détente, de qi gong, de shiatsu ou de tout autres médecines dites « non conventionnelles ».
Changer de vie et élever des chèvres dans le Larzac
Dernier fantasme communément partagé, tout lâcher pour retourner vivre en communion avec la nature. « Élever des chèvres dans le Larzac » n’est pas forcément la représentation la plus commune de ce souhait de retour aux sources, mais cela me permet de bien faire comprendre le message et d’introduire une notion que je reprendrai peut-être dans de prochains articles, ce que j’appelle le « syndrome des chèvres du Larzac » !
Les projets que je regroupe ici peuvent être très divers, mais témoignent toujours de la recherche d’une vie plus tournée vers la nature. Cela peut aller de l’agriculture et l’élevage à l’envie de vivre détaché de tout bien matériel, un peu à la « Into the wild » ou comme dans certaines communautés. Cela comprend aussi tous les métiers liés à la nature : explorateur, guide de haute montagne, instructeur de plongée… Tout projet mettant l’accent sur une vie simple et en harmonie avec l’environnement.
Bien sûr, vous pouvez même imaginer un projet mêlant ces trois sujets : monter une maison d’hôte où vous produisez vos propres produits frais et où vous animez des stages de développements personnels….
Des projets viables, mais qui méritent réflexion !
Bien sûr, tous ces projets peuvent être viables, réalisables, et donc réalisés.
Là n’est pas le sens de mon propos. Et il est certain que quelques-uns d’entre vous les concrétiseront, je vous y encourage et vous félicite d’avance !
Ce qui est délicat avec ces projets, et c’est ça mon message principal, c’est qu’il est très difficile de repérer si ils expriment vraiment une envie profonde de réaliser et vivre ce projet, ou bien si ils expriment simplement un mal-être et un ras-le-bol… presque un symptôme pré-burn out.
Je dirais à l’intuition (grâce à mon ami Vilfredo Pareto) que 20% de ces projets sont de vrais projets de reconversion, 80% sont principalement un signal d’alerte. C’est votre inconscient qui, en vous ancrant cette idée forte en tête, vous signifie :
« Attention, tu es en train de nous autodétruire, cette situation ne peux plus perdurer, il va falloir changer de trajectoire. Je retiens à peine ton corps, si tu continues à t’entêter, il va se mettre en grève et ce sera le burn out… Réagi ! »
Si vous vous êtes reconnus dans l’un des projets de reconversion décrit dans cet article, je vous invite donc vivement à méditer sur le sujet et à approfondir votre réflexion.
Prenez également le temps de lire ces articles sur le Burn Out et le Mal-Être Professionnel.
Dans tous les cas, un projet de changement est nécessaire, mais à vous d’évaluer son ampleur et sa direction. Tout n’est pas à prendre au pied de la lettre.
Dans la même lignée, je vous conseille cet excellent article :
Envie de tout plaquer : la reconversion est-elle la solution ?
Pour revenir à ces fameux projets : avez-vous bien pris conscience de toutes les réalités terrain de votre projet ? L’absence de confort matériel pour l’un, la quasi-servitude pour l’autre, la solitude, la nécessité de passer du temps sur de la prospection commerciale, la baisse de revenu, etc… à vous de voir ! Prenez bien conscience de tout et évitez de vous faire aveugler par vos idéaux : à ce sujet, rien ne remplace une petite mise en situation de quelques jours sur le terrain.
Si les contraintes vous semblent finalement trop fortes, réfléchissez à un autre projet, qui répond à vos attentes tout en étant plus viable. Là encore, l’aide d’un coach me paraît vraiment bénéfique. Et vous savez quoi ? Ce type de coaching professionnel correspond exactement au cœur de métier Cap Cohérence. Contactez-nous pour que nous puissions faire plus ample connaissance, répondre à vos questions, cerner votre besoin et votre situation, faire un premier diagnostic. Le premier entretien avec nos coachs est toujours gratuit et ne vous engage pas.
Qu'attendez-vous pour nous présenter vos projets ?
Charly Jucquin