Nous sommes tous uniques. Nous avons tous notre identité propre, notre histoire, notre vécu, nos moteurs.
Ce qui fait que nous sommes aussi tous seuls.
Seuls à assumer nos choix, nos peurs, nos frustrations, nos échecs, et donc nos doutes.
Si vous nous lisez régulièrement, vous savez qu’en général nous sommes plutôt optimistes et partisans du « Tout est possible, trouvez votre voie et éclatez-vous ! »
Pour autant, j’avais envie aujourd’hui de vous parler de ces moments de blues, de doutes, de lassitude que nous ressentons tous, quel que soit notre projet.
Affirmons-le, même dans les plus belles success stories, tout n'a pas toujours été tout rose. J'irais même plus loin en disant que tous ceux qui réussissent et ont une vie épanouie aujourd'hui ont su faire face au doute et à la peur à un moment donné !
Ainsi, face au doute comme face à l’insatisfaction professionnelle, le monde se divise en deux :
D’un côté, nous avons ceux qui vont rester paralysés par le doute et les craintes. De l’autre, nous allons avoir ceux qui vont agir et tirer profit de ces périodes de blues.
D’un côté, ceux qui ont reculé face à la peur, de l’autre ceux qui sont allés au-delà.
Comment donc faire face à ces moments inévitables, où tout projet peut basculer d'un côté ou de l'autre ?
Voici mon analyse et ma méthode tout à fait personnelle. Qui dit méthode personnelle dit article un peu plus intimiste, j'espère qu’il vous parlera....
La reconversion professionnelle: un voyage parsemé de doutes...
Lorsque l’on entreprend, ou lorsque l’on décide de changer de métier, de se lancer dans une reconversion professionnelle, ces moments de doutes émaillent notre parcours. Ils sont d’autant plus forts et plus intenses que nous sommes encore plus seuls que les autres dans notre projet : en quête d’un idéal, nous avons quitté un port d’attache, un groupe rassurant, et nous naviguons en maintenant le cap vers un ailleurs meilleur, un autre port d’attache, plus adapté, plus cohérent. Mais en attendant d’arriver à destination, il faut faire le voyage.
Certains auteurs parlent de « traversée du désert ». Je n’irai pas jusque-là tant pour moi, c’est surtout ce voyage qui nous construit et nous enrichit. (cf. un voyage pour Trouver sa place)
Mais ce voyage n’est pas facile. On fluctue sans cesse entre des sommets d’émotions hyper positives, une excitation totale, un sentiment d’accomplissement et de dépassement de soi, mais aussi des creux de démotivation, de remise en question, de doutes.
Reconversion Professionnelle: des coups de blues inévitables !
Ces périodes de blues sont inévitables. Tout le monde les connaît. Et comme je le disais en introduction, ceux qui réussissent ont simplement su y faire face, alors que les autres ont abandonné. Face à ces périodes creuses, la véritable question est donc : comment les gérer ?
Vous qui lisez ces lignes, vous avez parfois du mal à imaginer qu'il y a un auteur derrière cet article, ou derrière cette belle vitrine qu'est Cap Cohérence, des personnes qui travaillent, qui réfléchissent, qui innovent, qui entreprennent et, bien évidemment, qui doutent aussi :
Est-ce que ce blog vous apporte réellement ce dont vous avez besoin ? Avons-nous raison d'investir autant de temps et d'énergie pour vous fournir gratuitement tous ces articles ? Est-ce que ce modèle économique, basé sur la bienveillance et la générosité est le bon ? Avons-nous raison de prôner une autre approche du travail, plus respectueuse, plus durable, plus épanouissante ? Ou bien est-ce que nous n'allons pas nous planter lamentablement ? Aurons-nous assez de clients pour que nous puissions tous vivre en tant qu’indépendants ?
Bref, vous voyez bien, nous aussi, nous doutons. Moi aussi, je doute.
Cependant, je fais partie du 2eme groupe : je m'efforce d'apprivoiser et d'utiliser ce doute. Voici donc ma recette très personnelle pour transformer doute en formidable source de créativité :-)
Une méthode pour gérer les phases de doute...
Avant de commencer, notez-bien qu’il n’y a aucune théorie sur ce sujet, c’est bien mon analyse et ma méthode que je vous donne. Elle n’est surement pas universelle et c’est à vous de l’adapter à votre personnalité, mais chez moi, elle fonctionne.
1. Repérer et formaliser le doute
"Je n’ai pas la pèche, j’ai du mal à me mettre au travail, je lis tous les articles sur lemonde.fr, même ceux qui ne m’intéressent pas. Je contrôle mes boîtes mail (j’en ai 3 !) toutes les 5 minutes. Je lis les mails au fur et à mesure que je les reçois, mais je n'ai pas l'énergie de répondre. Je ne suis pas inspiré. Je refais quinze fois la projection financière du business plan Cap Cohérence, testant toutes les hypothèses, les plus basses, les plus improbables…"
Halte là ! Charly, le coup de blues est en toi, on arrête tout. Stop!
On ne fait rien de bon dans ces moments, donc il vaut mieux ne rien faire, ne rien décider. A ce stade, on lâche prise et on arrête tout.
2. Prendre un peu de recul
Je connais bien le processus émotionnel qui accompagne le changement. Je l’ai déjà vécu, je l’ai étudié, je l’ai théorisé. Après la pluie, le beau temps. Je sais que cette période est passagère, très ponctuelle. Cela arrive à tout le monde. Et non seulement je sais que ça va passer, mais je sais aussi que c’est dans ces périodes que me viennent mes meilleures idées. On en reparlera.
3. Accepter le doute
Sachant que cette période n’est qu’une étape à passer, je l’accepte. Je ne m’en veux pas et je tolère ce moment de faiblesse. Pas question de m’en vouloir pour le travail qui n’avance pas. Je sais que je suis hyper efficace lorsque je retrouve mon énergie. Donc plutôt que de culpabiliser et de perdre mon temps à essayer de me motiver (ce qui peut durer des heures, avouons-le), j’accepte les sentiments et le doute.
4. Laisser vivre et exprimer le doute
Bon, maintenant, j’ai accepté de vivre ce doute et j’ai mis en pause toute activité liée à mes projets. Je ferme mon PC et laisse se développer mes sentiments. Colère, mélancolie, tristesse : exprimez-vous ! J’écoute de la musique, je fais une sieste, je lis, je vais courir. Et ceci, même pendant les heures a priori ouvrées : je ne culpabilise pas et j’accepte, c’est le contrat que j’ai passé avec moi-même. Je peux aussi exprimer ce doute : à moi-même, à ma femme, à mes amis, à mon cahier de notes, à nos lecteurs…
5. Ecouter et noter les idées qui vous viennent
Personnellement et a posteriori, je me rends compte que c’est dans ces moments de blues que me sont venues mes meilleures idées, les plus fondamentales, les plus prolifiques.
Finalement, avouons que le doute (et les émotions qui vont avec) est le seul moyen qu’a trouvé notre inconscient pour communiquer avec nous et nous alerter de certains dangers, de certains risques. Il fournit en général les solutions qu’il envisage.
Notre inconscient est très doué, et il nous connait très bien, mais nous ne l'écoutons que trop rarement. Notre inconscient est quelqu’un de timide, voire très timide, qui ne sait pas trop s’imposer et se faire écouter par notre raison. Il se fait souvent refouler par l’autorité de notre conscience, qui est un très mauvais manager puisqu’elle refuse d’écouter son partenaire.
Ainsi, il faut soi-même prendre le dessus et ordonner à sa conscience de se la fermer un peu (si vous me permettez l'expression), et d’écouter un temps soit peu ce que veut dire notre inconscient, que ce soit les problèmes qu’il soulève autant que les solutions qu’il propose. Surtout que notre inconscient est un génial créatif, et ses solutions sont souvent hyper pertinentes. Vous n’avez qu’à écouter et noter ce qu’il vous dit, c’est-à-dire ce qu’il vous vient en tête une fois que vous avez correctement passé les étapes précédentes.
6. Attendre que la motivation revienne et mettre en application tout ce que le doute vous a appris !
Ne vous inquiétez pas, une fois que votre inconscient se sera exprimé et qu’il saura que vous l’avez écouté, il ne vous embêtera plus et laissera revenir la motivation, l’énergie et la confiance. Votre cerveau gauche aura alors tout le loisir d’analyser toutes les nouvelles solutions que votre cerveau droit vous aura proposé. Si elles vous semblent cohérentes et réalisables, mettez-les en place, même si elles sortent un peu du commun.
Surtout si elles sortent un peu du commun !
Sincèrement, mes meilleurs idées sont nées d'une phase de doute intense. Du coup, maintenant, je vis ces périodes de doute comme un imprévu qui bouscule mon emploi du temps, mon planning et ma « to do list », mais qui m’apportera nécessairement de bonnes idées et une vraie valeur ajoutée.
Ou au pire, juste un peu de repos.
Et avouons-le, le repos est parfois nécessaire pour tenir sur la durée !
Gérer le doute : un exercice complémentaire en 5 points
Avant de publier cet article, j'ai fait lire cette méthode à une de nos coachs,Annabelle Plenier. Totalement en phase avec cette approche, elle m'a également soufflé un super petit exercice complémentaire, à la fois encourageant et instructif :
- Dessinez votre ligne du temps: placez-y votre présent, votre passé et votre futur.
- Sur la partie entre votre passé et votre présent, placez les petits et grands objectifs que vous êtes fiers d’avoir atteint dans cet intervalle de temps
- Une fois que vous avez placé ces réussites, repérez les périodes de « creux » ou de doutes qu’il y a eu dans votre vie entre ces différentes réussites. Notez-les.
- Maintenant, que vous avez fait ce travail, recherchez les éléments qui se sont produits dans votre période de creux et qui ont contribué à la réussite qui a suivi. Vous remarquez comme les hauts et les bas se succèdent ? Vous sentez comme ce qui peut apparaître un « creux » s’avère être le temps nécessaire à la préparation d’une bosse ?
- Vous pouvez maintenant noter sur votre ligne du temps l’emplacement de votre projet. Quand sera-t-il atteint ? Est-ce qu’il y a une chance pour que votre période de doute actuelle puisse vous servir à réaliser votre objectif ?
Qui sait…peut-être qu’en allant faire un tour pour vous acheter une douceur en boulangerie, vous allez tomber sur la petite annonce qui va tout débloquer ou encore, en allant voir votre masseur, peut-être rencontrerez-vous une vieille connaissance dont le réseau peut vous être utile, … vous n’avez pas envie de savoir ?
Face au doute, Acceptation, puis ACTION !
"L'action sépare un rêve d'un projet" disait Walt Disney. C'est vrai à chaque moment. Ainsi, le secret pour transformer ces périodes de doutes en sources de de créativité et d'innovation, c'est bien d'accepter les sentiments de blues, de s'écouter sans culpabiliser, pour ensuite peaufiner actions et initiatives.
L'écoute de ces phases de doute est également très bien décrite dans l'article suivant: Me reconvertir, je voudrais bien mais je ne peux pas !
Encore une fois, nous faisons tous face aux mêmes contraintes, aux mêmes peurs, aux mêmes doutes… mais aussi aux mêmes rêves et aux mêmes envies. Sauf que nous nous séparons en deux groupes : ceux qui vont rebondir et agir, ceux qui vont rester bloqués par le doute.
Je crois qu’au fond de nous, on sait exactement dans quel camp on est, et je sais aussi que ce n’est pas immuable. Je pense sincèrement que chacun ressent à quelle fréquence vibre sa pépite intérieure et ce qu’elle nous dicte de faire. Ensuite, il y a plus ou moins de blocages à faire sauter, et cela prend plus ou moins de temps.
Comme souvent, nous avons une tendance naturelle : acteur ou statu quo ? Mais l'on peut (j'allais écrire "aisément", mais ça ne l'est pas) passer du groupe des "statu quo" au groupe des "acteurs". Parfois, c'est plus facile de faire ce chemin accompagné par un coach professionnel et bienveillant qui vous aidera dans ce cheminement.
En conclusion, nous ne pouvons pas dire que tous ceux qui agissent réussissent, mais ce qui est absolument certain, c’est que tous ceux qui ont réussi ont agi…
Ainsi, si vous souhaitez bénéficier de notre accompagnement coaching pour surmonter vos périodes de doutes et les transformer en rampes de lancement pour vos projets, contactez-nous !
Dans l'attente de cette prise de contact, racontez-nous vos périodes de doutes : qu'est-ce qui vous bloque ? Que veulent vous dire vos émotions et votre inconscient ? Comment pouvez-vous intégrer ces points dans votre projet ?
Charly Jucquin