Pour les parents qui ont des enfants en troisième et en terminale, cette année sera cruciale car il s’agira de choisir une orientation scolaire. Le choix d’études qui sera fait, va être déterminant pour sa future vie professionnelle.
L’année de l’orientation de mon enfant : ne pas se tromper dans le choix d'études
Cette nouvelle année scolaire qui vient de débuter est déterminante. Pour certains, ce sont les choix d’orientation scolaire qui devront être pris à la fin de l’année. Cela commence très tôt, dès la seconde. Pour d’autres, c’est l’année du bac, et encore une fois, des décisions concernant le choix d'études devront être prises. En tant que coach, je rencontre beaucoup de parents qui se demandent "Comment savoir que l’on va faire le bon choix, Celui qui va conditionner toute sa vie professionnelle ?"
Alors bien sûr, rien n’est définitif. Au cours de la vie professionnelle, il est possible de changer de voie, de se réorienter, de changer de métier, mais cela est moins simple lorsqu’on est déjà installé depuis longtemps. Faisable, mais pas simple…
D’où l’intérêt, à vous parents, d’être attentifs aux envies de vos enfants et de les aider dans leurs choix d’études qui conditionneront leur vie professionnelle. Les écouter et les aider à choisir, pour que plus tard ils n’aient pas à le regretter…
L'histoire de Jeanne ou comment persévérer dans son choix d'études malgré les difficultés
Pour illustrer cela, j’ai envie de vous raconter l’histoire d’une jeune fille, Jeanne.
Il y a quelques années, Jeanne était une jeune fille plutôt bien dans ses baskets et qui adorait la musique. Elle suivait des cours de musique au conservatoire, jouait de l’alto et du piano. A la fin de la troisième, au moment du choix d’orientation d'études pour la seconde, elle annonce à ses parents qu’elle veut suivre une filière littéraire avec option musique, pour obtenir un bac spécialisé en musique.
Pour justifier son choix elle a dit à ses parents : « je ne veux pas passer ma vie professionnelle dans un bureau, j’ai envie de faire de la musique, j’ai besoin de faire un travail en lien avec la musique, la musique me rend heureuse. Si je m’imagine une vie où je passe 8h par jour dans une entreprise assise à un bureau, je vais déprimer. »
Après avoir réfléchi, ses parents lui disent ok, tout en lui rappelant que les débouchés ne seraient pas forcément nombreux, et que la musique c’est vague et très vaste comme domaine… Mais pourquoi pas, si l’univers de la musique la rend heureuse, cela vaut le coup de tenter. Il vaut mieux cela que de l’imaginer malheureuse dans sa vie professionnelle. Pour la suite, elle aura le temps d’affiner son projet, l’essentiel c’est déjà d’identifier un domaine dans lequel elle se voit évoluer. C’est ce que se sont dit ses parents.
Jeanne a donc poursuivi ses études, tout en continuant à aller au conservatoire. Ses parents la sentaient heureuse d’aller en cours, elle participait à des projets musicaux concrets mis en place par le lycée, bref, tout se passait plutôt bien. Mais il n’y avait toujours aucune idée concrète de métier pour l’avenir… Ses parents n’étaient pas vraiment inquiets, mais l’entourage commençait à questionner ou à donner son avis : « Cela va être difficile pour elle », « elle aurait dû faire des maths, quand on n’a pas d’idée de métier au moins cela ouvre des portes », « la pauvre, comment va-t-elle faire, elle n’a pas choisi la voie la plus facile », mais aucun encouragement direct, ni d’idée constructive sur un meilleur choix d'études.
Heureusement, Jeanne se plaisait dans cette voie, toujours soutenue par ses parents, contre vents et marées. Elle continue à se former au conservatoire et obtient des diplômes. Parallèlement, elle s’oriente vers la fac de musicologie, obtient sa licence. Ensuite elle opte pour un master de musicothérapie, qui lui permet d’allier son goût pour la musique et son intérêt pour la relation d’aide qui s’est développée petit à petit grâce aux petits boulots qui lui ont permis de financer ses études : cours particuliers d’instruments auprès d’adultes et d’enfants, vacations dans des écoles primaires auprès des enfants pour les initier à la musique, divers cdd dans une médiathèque ce qui lui permettait d’être en contact avec un public ayant un réel intérêt pour la musique. Sans oublier les différents stages obligatoires pour le master dans diverses institutions auprès de populations très variées : jeunes réfugiés, personnes en souffrance, ou en situation de handicap, personnes âgées ou atteintes d’Alzheimer… et toujours en musique !
Avec ce choix d’études, Jeanne n’a jamais eu de mal à trouver des petits jobs, certes précaires, mais répondant à un besoin essentiel, mettre la musique au cœur de sa vie professionnelle.
Un choix d'études qui ressemble à votre enfant est le plus sûr chemin vers l'épanouissement
Aujourd’hui, son master en poche, Jeanne continue à faire de la musique dans sa vie personnelle : au sein d’un quatuor, ou avec d’autres musiciens dans des orchestres ou des chœurs. Et sa vie professionnelle lui ressemble : elle continue à transmettre sa passion pour la musique en donnant des cours particuliers et des cours dans les écoles primaires, mais surtout, en tant que musicothérapeute, elle se sert de la musique au sein d’un hôpital pour soulager les personnes en souffrance. Sa vie professionnelle ne fait que débuter, et elle est persuadée que tout cela n’est qu’un début, que la musique, loin d’être un domaine qui offre peu de débouchés, est au contraire quelque chose qui va lui permettre d’aller encore plus loin, de s’épanouir encore plus, tout en permettant aux autres de se sentir mieux. Ses parents n’ont jamais douté de ses capacités, elle y croyait, ils y ont cru aussi.
Il existe certainement de nombreux enfants comme Jeanne qui ont poursuivi un rêve et qui ont persévéré malgré les aléas de la vie. Les parents ont certainement joué leur rôle de soutien en leur transmettant la sécurité de base indispensable et aussi une chose essentielle : la certitude que, quand on a un rêve, rien ni personne ne doit l’empêcher de se réaliser, et même si la vie fait que l’on tombe plusieurs fois, à chaque fois on se relève plus fort, et on avance vers lui.
Alors chers parents, si cette année vous avez des enfants qui doivent faire un choix d’études avant le bac ou choisir leur orientation d’études supérieures, pensez à les questionner sur leur désir profond. Ne pensez pas qu'il faille être coach pour questionner vos enfants ! Qui mieux que vous les connait ? Bien sûr, si vous sentez le besoin d'un petit coup de pouce pour vous rassurer pourquoi pas, le coach peut alors vous aider.
Je crois que la question à poser est : « qu’est ce qui te fait te lever le matin en te disant je suis heureux de me lever parce que je vais faire quelque chose qui me plait ? ». La réponse n’est pas toujours facile à donner, mais si vous les écoutez vraiment, vous les aiderez à s’approcher de leur désir. Chaque enfant et chaque parent est différent, c’est pourquoi il n’y a pas de recette miracle. Vous saurez les écouter, parfois il ne s’agit que de cela. Et vous avez le droit de douter, de vous questionner, car en tant que parents c’est une grande responsabilité qui vous incombe. Mais n’est-ce pas le lot de chaque parent ?
Et si vos questions sont nombreuses et que le doute est trop important, n’hésitez pas à vous tourner vers un professionnel qui saura vous épauler. Pour ma part je reste en tout cas à votre écoute.
Nadia Tandéo