On pourrait penser qu'après tant articles et débats sur la reconversion professionnelle depuis quelques années tout a été déjà dit sur l'argument !

Le nombre de personnes en rupture avec leur environnement de travail et confuses sur la démarche à suivre pour trouver un emploi plus satisfaisant, augmente avec force.

Un phénomène nouveau apparaît en filigrane : ce que je nomme " l'E-confusion 3.0 de la Reconversion professionnelle " ! Trop d'infos tuent l'info !

Non ! Tout n'a pas encore été dit tant la reconversion professionnelle englobe d'aspects individuels, de notre relation aux autres, au monde contemporain, tant les difficultés rencontrées aujourd'hui dans le contexte difficile du travail développent de nouveaux malaises telle la dépersonnalisation et sa cohorte d'émotions et symptômes négatifs.

L'univers de la reconversion professionnelle est un territoire dont l'exploration est constamment renouvelée car il est aussi riche et varié qu'il y a de personnes désireuses d'en faire l'expérience, de façon cohérente ou pas.

Alors, la question que nous allons aborder ici est celle-ci : au sein d'un environnement complexe, changeant et inadapté à l'épanouissement individuel et dans le panorama foisonnant d'initiatives, de nouvelles approches et de néo-experts plus ou moins professionnels du domaine du changement de vie, la reconversion professionnelle est-elle un effet de mode ou la promesse d'un avenir épanouissant ?

Pour le comprendre nous partirons à la découverte d'éléments clés d'une reconversion réussie dont :

• La synchronisation des événements (par une logique de cause à effet) ou comment l'on provoque ce qui nous arrive, en cohérence avec soi.
• Le potentiel qui sommeille en chacun comme puissant levier d'épanouissement.
• L'auto-actualisation ou l'art de devenir le meilleur de Soi.

Nous verrons comment découvrir le potentiel dans le cadre d'une reconversion accompagnée, ce que sont le talent et le style personnel qui facilitent la préparation du changement que l'on désire voir se réaliser et qui deviennent de solides appuis dans la construction du projet de reconversion professionnelle.

1. UN SENTIMENT D'OPPRESSION, D'ABSURDE ET D’INUTILITÉ ?

On le sait bien maintenant. De nombreuses études le dénoncent, les organismes institutionnels en parlent. L'Etat légifère. La médecine du travail tire la sonnette d'alarme : c'est une évidence ! Les pratiques dites " managériales " actuelles orientées vers des processus de production et d'obtention de résultats totalement en dissonance avec le maintien d'un équilibre au travail propice à la valorisation des ressources humaines et de modes opératoires cohérents, génèrent et alimentent le stress et ses conséquences néfastes sur la santé des salariés.

On ne peut plus l'ignorer. Trop de cas de burn-outs déclarés, de maladies et accidents professionnels, d'absentéisme ou son acolyte opposé, de présentéisme.

Le stress au travail est ressenti à partir du moment où ce que l'on exige d'une personne en terme de performances et de rendement dépasse ses capacités à satisfaire les exigences demandées.

Le constat est lourd : les personnes soumises à ce type de stress prolongé peuvent développer de sérieux problèmes de santé mentale et physique, outre les effets sur la motivation, la perte de sens, la dépersonnalisation ou l'absence à soi qui en résultent.

Voilà pourquoi tant de salariés réfléchissent sur un changement de cap professionnel. Pour survivre ou tout simplement pour recommencer à vivre!

2. LA RÉSISTANCE AU CHANGEMENT : UN MUR DE DOUTES ET DE PEURS

La résistance au changement est un aspect dont les clients qui viennent me voir en coaching n'ont souvent pas conscience. Hors c'est un élément d'une force extraordinaire qu'il faut apprendre à reconnaître très vite afin d'en maîtriser les mécanismes d'auto-boycottage, véritable bouclier de protection contre la peur de ne pas y arriver (notion d'image de Soi envers soi et d'image de Soi renvoyée par les autres).

Tout processus de changement implique une phase de doute et de confusion. Celle-ci, induite par le parcours même de reconversion professionnelle, n'échappe pas à cette règle du fonctionnement humain. Elle implique la nécessité de renoncer à un ancien système de comportements, de " valeurs ", de relations sur lesquels on a construit notre identité pendant des années.

La force qui va se mettre en œuvre pour freiner le changement en cours est égale ou parfois supérieure à celle qui pousse vers la transformation désirée.

Le parcours de reconversion professionnelle génère une rupture avec un rythme fait d'habitudes et de zones de confort. La volonté du changement n'éloigne pas cette peur. On prend conscience que l'on s'achemine vers l'inconnu, voulu mais incertain. On modifie par la force des choses un équilibre préexistant. Et ce déséquilibre temporaire créé par le changement en marche crée de la crainte, de l'anxiété malgré l'enthousiasme et la perspective d'un avenir plus épanouissant,

C'est une phase délicate appelée la résistance au changement.

Il est indispensable de bien accompagner le changement à ce stade afin qu'il n'y ait pas de retour en arrière, de stagnation ou de renoncement au nouveau projet par effet de résignation mais bien une prise de recul propice à la compréhension de ce qui se joue dans cette peur du changement.

3. LES DIFFICULTÉS COMME LEVIER POUR RETROUVER LE SENS

La reconversion professionnelle est le fruit d'un processus de maturation personnelle et professionnelle : Elle est une étape importante dans la vie d'une personne et demande attention et réflexion avant toute mise en oeuvre.

Le 1er pas à effectuer dans le cadre de cette démarche est de clarifier son rapport au travail :

3 questions clefs.

• Quel sont les facteurs de satisfaction ou d'insatisfaction dans mes expériences professionnelles vécues et en particulier dans la dernière ?
• Dans quelle période de ma vie, je me situe ?
• A quoi ai-je l'impression d'avoir renoncé d'important jusqu'à aujourd'hui ?

C'est une 1ère approche pour apprendre à mieux se connaitre. Et se connaître, c'est la fameuse invitation " Connais-toi toi-même " de Socrate dont le sens n'a jamais été aussi actuel qu'aujourd'hui.

Cette exhortation célèbre et usitée n'est autre que la responsabilité que l'on a envers soi de découvrir ce que l'on veut vraiment.

Alors à l'époque du travail 2.0, des slashers (ces pluriactifs qui cumulent plusieurs jobs simultanément et jonglent de l'un à l'autre par choix, par goût ou pas nécessité) et des changements multiples de profession au cours d'une vie qui s'allonge (7 fois en moyenne nous disent les statistiques), qu'est-ce que cela veut dire concrètement réaliser une reconversion professionnelle ?

C'est découvrir ce qui nous constitue en tant que personne, ce que nous pouvons réaliser concrètement à travers une activité professionnelle qui nous convient. Et cela est possible en développant la connaissance de soi. Celle-ci touche à l'identité et à la conscience de soi, et cela sur 3 axes :

• La cohérence (je fais ce que je dis, je suis donc crédible),
• La congruence (je suis " aligné ", en parfaite harmonie entre ce que je dis, ce que je fais, ce que je ressens et ce que je pense) mes valeurs sont au centre de ce que je désire et réalise, mes besoins sont respectés par moi-même).
• L'écologie (le respect de mon entourage affectif et relationnel, en considération des conditions externes de mon environnement : le marché du travail, les métiers porteurs d'activités, les ressources financières auxquelles je peux accéder, les personnes ressources sur lesquelles je peux m'appuyer, les conditions concrètes de réalisation de mon projet, etc.)

4. RELEVER LE DÉFI : ECRIRE UN NOUVEAU CHAPITRE DE VIE !

Dans le cadre d'un projet de reconversion professionnelle, écrire un nouveau chapitre de vie, ce n'est pas écrire un nouveau livre !

C'est rédiger un guide de bonnes pratiques liées à la capitalisation des savoirs cumulés au fil des expériences et qui servent de support pour réinventer un parcours neuf, un avenir sur mesure, à partir de l'utilisation des ressources emmagasinées auxquelles nous nous étions habituées, même si elles n'étaient pas adaptées à nos vrais besoins.

Car la vie est un continuum, riche en apprentissage, en évolution sur plusieurs niveaux (privé, professionnel, social), en découverte sur soi, sur nos relations aux autres, sur l'environnement que nous influençons par nos comportements. Et dont nous subissons les soubresauts identitaires :

• l'enfance et ses rêves de grandeurs de lilliputien,
• l'adolescence ou l'univers de tous les possibles et de leurs contraires
• les études et le retour sur la Terre du sérieux,
• l'entrée dans le monde du travail et la découverte de l'envers du décor,
• la nécessité ou le choix de fonder un noyau familial aux implications sociales, professionnelles et économiques,
• le milieu de carrière, zone de sables mouvants à haute dangerosité émotionnelle.

Cette métaphore de la rédaction d'un livre est un symbole fort : celui de la vie professionnelle et personnelle que nous laissons écrire par les circonstances, par des injonctions et des croyances de personnes appartenant au passé et qui peuvent limiter voire nous fourvoyer parfois vers des chemins qui ne sont pas les nôtres.

Alors, nous nous éloignons de plus en plus de nos désirs, de notre vocation, de nos aspirations. Nous devenons absent à nous - même, prisonniers d'une image déformée de nous-même, même si acceptable et reconnue par notre environnement.

Alors que faire ? Comment redécouvrir le chemin qui correspond à notre vraie nature et (re)prendre la plume pour écrire le nouveau chapitre qui explorera les possibles de notre histoire personnelle et professionnelle?

Les vecteurs essentiels de l'épanouissement professionnel sont le potentiel, le talent et la vocation !

On part à la découverte de soi, des zones cachées de sa personnalité, des envies et des souhaits refoulés longtemps.

Mme W. aimait beaucoup dessiner. Elle avait, adolescente, toujours un crayon à papier en main jusqu'à ce que ses parents lui demandent de cesser de perdre son temps avec "ces gribouillages" et de se consacrer "aux choses sérieuses"! Et, en l'occurrence, quelques années plus tard, à la distribution et vente de produits cosmétiques auprès d'un réseau de revendeurs régionaux. Mme W. continue de dessiner des formes sur son bloc note lors de nos entretiens. Elle me confie avoir toujours eu peur de décevoir ses parents, de perdre leur estime, voire leur affection. Elle s'est donc imposées des règles de comportement et des choix de vie professionnelle qui ne pouvaitent pas décevoir ses parents mais qui ne lui appartenaient pas. Ainsi, à force de se modeler à la volonté de son environnement affectif familial, elle a fait siennes des caractéristiques qui lui ètaient étroites pas jusqu'à en tomber malade..

Au fil du temps, on peut perdre la notion de ce que l'on est vraiment. On s'éloigne de plus en plus de ce qui est important pour soi, de ce qui fait sens jusqu'à l'oublier complètement. Sauf que...

On se dépersonnalise sans même en avoir conscience. Et un jour, la maladie, un accident du travail ou autre, un burnout nous rattrape et nous fait comprendre combien l'on s'est coupé de Soi.

Comment découvrir son potentiel (oublié, ignoré) dans le cadre d'une reconversion professionnelle ?

Comment renouer avec Soi, avec ses envies, avec ses passions, découvrir ses talents?

Tout d'abord, voyons quelle est la différence entre ces 3 éléments leviers qui constituent, chacun par des caractéristiques spécifiques, notre altérité en tant qu'individu et qui nous rend unique.

Le talent, c'est un " bouillon de culture" personnel propice au développement du potentiel.

Voici une série de 20 questions qui vous aidera à mettre en lumière votre individualité (certaines nécessitent le cadrage et l'appui d'un coach expérimenté):

1. Quelles sont vos aptitudes dans les situations qui se présentent à vous dans votre vie ?
2. Quelles sont les grands traits de votre personnalité (et ceux que les autres vous reconnaissent)
3. Quelles sont vos principaux traits de caractère (traits de personnalité passés au filtre de votre code éthique et moral personnel, auxquels vous adhérez en relation à des normes sociales liées à votre environnement et au moulinet de votre volonté d'agir)?
4. Enfant aviez-vous une passion ? Une vocation ?
5. Qu'est-ce que vous réussissez bien, sans trop d'effort ? (on touche la notion de niveau de compétences)
6. Qu'est-ce qui vous convient - ou pas ? (en terme de tâches et d'activités, de relations, d'ambiance, ...)
7. De quoi pensez-vous être vraiment capable -ou pas- ?
8. Quelles sont les limites à vos capacités ?
9. Est-il réaliste de penser pouvoir surpasser vos capacités ? Si oui, est-ce écologique (bon pour vous, pour votre entourage) et de le faire de façon durable ? Pour atteindre quel résultat satisfaisant pour vous ?
10. Quel est votre potentiel, selon vous ? En quoi s'exprime-t-il ?
11. A combien de celui-ci fonctionnez-vous actuellement ? (10%, 20%,40% 70% ?)
12. Qu'est-ce qui vous empêche d'arriver à 100% ?
13. Comment libérer votre potentiel ? (Vous le découvrirez lors d'un prochain article ! :))
14. Comment l'utiliser concrètement et le développer ?
15. Comment le transformer en activité professionnelle durable ?
16. Quelle sont vos capacités relationnelles ?
17. Quels sont vos limites relationnelles (à créer un réseau, à demander du soutien, à coopérer...) ?
18. Quel est votre degré d'autonomie (apprendre à compter sur soi) ?
19. Quel est votre capacité à accéder au plaisir (le droit que vous vous octroyez à aller vers les situations qui stimulent votre bien-être) ?
20. Qu'est-ce que vous réalisez sans effort, naturellement par rapport aux autres et que vous considérez comme banal, anodin, sans importance ? (c'est ce que l'on appelle le talent)

5. RIEN NE VA PLUS ! TOUT EST POSSIBLE !

Lorsque l'on fait des choses contre son talent naturel, on se mutile, on contrarie la croissance de cette " graine " que l'on porte en soi dès l'enfance. C'est elle qui parfois détermine à devenir un certain type de plante, qui fait découvrir une vocation et confère, très tôt, un sens à notre évolution, à condition toutefois de ne pas la contrarier, la nier, la refuser, pour maintes raisons environnementales, sociales ou autres (tel l'enfant danseur Billy Eliott dans le film éponyme). Nous nions ainsi notre propre évolution possible. Nous nous engageons alors dans la voie de la frustration, de l'insatisfaction..

Le cas de Maxime, 50 ans, est parlant : export manager pour un groupe international, il a renoncé à sa passion pour la musique 20 ans plus tôt, en faveur d'une activité professionnelle de prestige qui assure un niveau de vie confortable à sa famille. Il continue de composer et de jouer de temps en temps avec ses amis. Lorsque Maxime me contacte, c'est un homme épuisé, blême, en perte de valeurs et de sens. Dès la 1erè séance, son regard éteint reprend vie dès qu'il parle de sa passion de jeune homme pour la musique et des projets de compositions musicales et de réalisation de CD qui l'animaient autrefois. Voilà le postulat de départ sur lequel nous avons travaillé ensemble. Aujourd'hui Maxime a développé une activité de conseil auprès d'entreprises auxquelles il propose des séminaires de gestion de conflit et de développement de la créativité par la pratique musicale.

Etre en accord avec soi-même, c'est avant tout savoir mettre en avant ses propres talents, leur accorder leur juste place dans sa vie, les valoriser et les faire évoluer. Les talents constituent notre singularité, nos spécificités individuelles. Nous avons donc le devoir envers nous-même de les préserver, d'en faire croître l'expression à travers nos réalisations. Sans cela, nous mettons à risque notre santé psychophysique. Nous allons mal!

C'est un engagement envers soi, envers son projet pour réussir sa reconversion professionnelle.

Cet engagement constitue la force et le niveau d'implication qui permettront de mettre en évidence les ressources internes de la personne, de redécouvrir une vocation contrariée, de faire émerger des talents oubliés, des ressources considérées introuvables. Autant de vecteurs d'incongruence, de fragilité dans une vie professionnelle et personnelle.

Redécouvrir ses aspirations peut toutefois se révéler un véritable challenge, un défi à relever envers soi.

6. N'ESSAYEZ PAS DE CHANGER : OSEZ LE CHANGEMENT !

Cela semble un paradoxe ! Mais il possède ses lettres de noblesse. Voici pourquoi.

Un nouvel obstacle guette le chemin de l'épanouissement professionnel : la non reconnaissance de nos mérites et le manque de confiance en soi.

Nous minimisons souvent ce que nous réalisons lorsque cela ne nous a pas coûté d'effort. Nous pensons ne rien mériter si nous n'avons pas sué, trimé pour l'obtenir. L'héritage judéo-chrétien de la société occidentale pousse à l'abnégation, au sacrifice de soi, à la valeur du travail dans l'obligation morale du devoir accompli.

De plus, il existe le risque que, trop occupé à se persuader de devoir se reconvertir, la reconversion professionnelle pourtant désirée devient un nouveau dictat. On se retrouve pris au piège d'un nouveau cercle vicieux qui se nomme "l'affirmation de soi à tout prix " ! Il faut réussir sa reconversion coûte que coûte sinon que vont penser le conjoint, les anciens collègues, les proches, les personnes de l'entourage ? Emprisonné dans de nouveaux poncifs, ces impératifs de réussite obligatoire et sans échappatoire que d'être absolument et complètement satisfait du nouveau chemin entrepris, mène à un nouveau formatage bien lointain de l'épanouissement souhaité.

Hors, le parcours d'une reconversion n'est pas toujours linéaire. Il contient des moments de doutes, d'ajustement, de changement de direction en cours de route parfois. Et pour cela, il est indispensable de se libérer de la peur du regard de l'autre. Et s'accorder la permission de tâtonner, d'essayer, et surtout bannir de son vocabulaire les " je dois m'affirmer, me réaliser ".

Posez-vous une simple question : si je m'écoutais vraiment qu'entendrais-je ?

Exprimer ses aspirations, ses vocations, ses talents, sa vraie nature, c'est s'exposer au jugement d'autrui mais aussi au jugement que l'on porte sur ce que l'on fait. Tantôt sévère et dépréciatif, tantôt hyper exigent et perfectionniste, on risque de tomber dans l'auto-boycottage.

Aussi, accepter ses émotions, reconnaître ses indolences et procrastinations, ses intolérances, ses imperfections et toutes autres manifestations qui semblent indiquer une difficulté, un blocage, un frein à l'expression de ses émotions et de ses actions est essentiel. Les verbaliser leur donne corps tout en amenuisant leur impact sur le chemin de la reconversion professionnelle afin d'éviter que le mental (et ses ruminations) ne contraste et ne paralyse la mise en œuvre des actions nécessaires à la réalisation du parcours.

7. CHANGER NE SUFFIT PAS ! SORTIR DE SES BOYCOTTS PERSONNELS

Fini les " Tu n'es pas assez ceci ", les " tu n'arriveras jamais à cela ", et les " à quoi bon ! " dont vous vous tourmentez sans cesse, presque à votre insu.

L'Idéalisation de Soi ou notre façon de nous protéger en construisant une image de nous-même au fil du temps et des expériences vécues, est un miroir changeant voilé par les filtres (parfois déformant) de nos croyances, de notre éducation et de notre environnement et qui constitue l'identité que nous pensons avoir. Combien de fois sommes-nous surpris par l'opinion qu'autrui à de nous (positive ou négative) et que nous découvrons inopinément, à l'occasion de situations anodines?

Ces mécanismes automatiques plus ou moins conscients sabotent les projets les mieux construits et s'avèrent de puissant obstacles internes à surmonter.

Je pense, notamment, à cette cliente, Mme L. qui découvrit par hasard alors qu'elle se trouvait chez son coiffeur fréquenté par une femme qu'elle ne connaissait pas personnellement mais qui travaillait pour une société concessionnaire de son entreprise, qu'elle était perçue comme une " super tête " alors que ma cliente se trouvait engluée dans une dynamique " historique " de dévalorisation de Soi (professionnelle et personnelle). Elle en fût si choquée que cet épisode modifia l'image qu'elle avait d'elle-même en constatant combien celle-ci ne reflétait pas la réalité extérieure.

D'où la nécessité de se faire accompagner par un professionnel (sérieux !) du coaching pour bien réussir sa reconversion professionnelle. .

Heureusement, il existe un mécanisme puissant capable de contraster ces boycotts inutiles : la confiance en Soi et le processus d'auto-actualisation ; c'est-à-dire la capacité de mettre en œuvre les conditions pour devenir la meilleure version de Soi.

En :

• Exploitant son potentiel
• Devenant ce que l'on a la capacité d'être tout en respectant ses limites insurmontables
• Développant ses capacités et en faisant évoluer ses talents
• Écoutant son authenticité afin de vive en accord avec ses valeurs
• Apprenant ce que signifie être la meilleure version de soi et en la respectant
• Pourvoyant à la satisfaction de ses différents niveaux de besoins
• En identifiant sa propre signification de contribution au travail
• Faisant ce qui fait sens pour soi et qui crée du bien-être.

8. DEVENIR LA MEILLEURE VERSION DE SOI!

Se sentir réalisé n'est pas quelque chose de lointain, d'inaccessible.

Une reconvention professionnelle réussie est un cocktail de bons ingrédients tels que :

• Un constat d'une absence à soi
• Un engagement envers soi
• Un cheminement construit fruit d'une réflexion murie grâce à l'appui d'un professionnel
• Un facteur " chance " provoqué et créé par un projet rigoureusement construit, des actions bien menées
• Une confrontation avec le réel
• Une écologie vérifiée et respectée
• Un projet mené en " chef de projet " : objectif, ressources, actions, vérification, délais, résultats, mesures d'ajustement, pérennisation, capitalisation d'expérience.

Cet article vous a intéressé ? Vous avez des questions qui bouillonnent, des réactions, des curiosités d'explorateurs de l'aventure de la reconversion professionnelle ?

Je vous invite à donner libre cours à vos envies de réagir ! Je serai heureuse de vous apporter les réponses qui vous éclairent sur ce chemin.

Myriam Diougoan Blanch, membre du réseau Cap Cohérence