Tous ceux qui ont vécu un burn-out vous le diront, il ne sert à rien de vouloir sortir de cet état coûte que coûte si on n’est pas prêt. Lorsque l’on est au plus bas, que le corps a dit stop, que le moindre effort est pénible, il est impossible d’envisager l’avenir. Et cette situation risque de s’éterniser si on essaie de nager à contre-courant.
Alors plutôt que de lutter, si on acceptait de se laisser porter et de vivre ce moment de transition en étant à l’écoute de ses besoins ? La reconstruction personnelle et professionnelle ne sera possible qu’à cette condition.
Sortir au plus vite du burn-out
L’une des erreurs que l’on est tenté de faire, lorsqu’on est confronté à une situation de burn-out, c’est de vouloir en sortir au plus vite. Ce désir est bien entendu légitime, personne ne souhaite vivre une situation inconfortable comme celle-là. Mais dites-vous que si vous en êtes là, c’est parce que votre corps a décidé de dire stop alors que votre tête vous enjoignait de continuer à avancer dans quelque chose qui ne vous convenait pas. Imaginez d’un côté votre corps qui tient une extrémité de la corde, de l’autre votre tête qui tire de l’autre côté. Et dans un burn-out, c’est le corps qui gagne ! Mais dans votre esprit, vous avez perdu. Et votre esprit c’est votre tête !
Un combat entre le corps et l’esprit
Alors me direz-vous, c’est que nous n’avons pas assez de force psychique pour faire faire à notre corps ce que nous avons décidé ? Mais si bien sûr, on peut ! Et vous voyez le résultat !
Notre tête, c’est notre partie consciente. Avec elle tout nous semble possible. Il suffit « de le vouloir ». Mais nous ne sommes pas qu’une tête avec une volonté. Nous sommes aussi un corps et ce corps est soumis aux lois de l’inconscient. Ce corps que nous voulons à tout prix maîtriser et qui nous lâche. Ce corps qui réagit et qui donne des signaux d’alerte (maux de dos, migraines, problèmes digestifs, insomnies, eczéma ou psoriasis etc….) que nous ne voulons pas écouter, car la tête dit non, il faut continuer à avancer, courber l’échine… jusqu’au jour où le corps est le plus fort.
L’être humain n’est pas fait pour lutter avec lui-même en permanence. Lutter avec soi-même, ou contre soi-même devrions-nous dire, c’est comme si on refusait d’être un, qu’on se divisait en deux, et que l’une des deux parties devait être plus forte que l’autre. Mais c’est contre nature !
Au contraire, l’être humain, pour être en paix avec lui-même doit être en équilibre, en accord avec ce qu’il est au fond de lui. En d’autres termes, sa partie consciente doit être en accord avec sa partie inconsciente. Ce n’est qu’à ce prix qu’il arrêtera de lutter.
Je ne dis pas que c’est facile à faire, mais on peut y arriver si on accepte de prendre de temps pour s’écouter et pourquoi pas, se faire aider.
Accepter la trêve
Vous l’aurez compris, vouloir sortir rapidement de votre burn-out et envisager de changer de job, ou faire une formation, ou se persuader de retourner rapidement au travail, n’est pas la solution. D’ailleurs, vous le sentirez, même si vous le voulez absolument, votre corps, lui, ne voudra pas bouger. Donc, arrêtez de vous battre et de lutter, arrêtez de vous infliger des souffrances supplémentaires et acceptez de vous mettre sur pause.
Accepter n’est pas capituler. Au contraire ! Accepter c’est reconnaître la part en soi qui demande de l’attention. Donc prenez le temps d’y porter attention, car le temps est la clé.
Le temps de la reconstruction
En effet, ce temps est nécessaire pour aller fouiller au fond de soi afin d’y trouver les raisons de cette lutte. Mais pas seulement. Ce temps est nécessaire pour soigner ses blessures, pour permettre à son corps de cicatriser, de retrouver la force et l’énergie pour se remettre debout. C’est le moment de prendre soin de soi. De s’ouvrir aussi à d’autres choses, d’autres possibles. C’est aussi le moment de demander de l’aide. Un thérapeute sera plus à même de le faire, car l’entourage n’est pas toujours réceptif (« mais c’est bon là, ça fait 3 mois que tu es en arrêt, tu peux peut-être te secouer un peu et retourner travailler ! »). C’est le temps aussi du questionnement, de l’introspection, qui vont nous permettre de savoir qui on est et ce qui est bon pour nous.
Le temps de la renaissance
Viendra ensuite le temps de faire les choix professionnels adaptés. C’est à ce moment là que l’intervention du coach sera la plus bénéfique. Un coaching ne sera efficace que s’il est proposé au bon moment, lorsque le corps est en accord avec l’esprit et que les deux sont prêts à agir. Car n’oubliez pas qu’un coaching entraîne obligatoirement une mise en action !
Alors ne brûlez pas les étapes et prenez le temps d’être prêt. Dites-vous que le moment viendra où vous sortirez de votre burn-out. Si vous avez pris le temps de vous écouter et de vous reconstruire vous reconnaîtrez facilement le signal : il n’est pas universel et il est propre à chacun. Une chose seule chose doit vous guider : le plaisir que vous ressentirez à l’idée de bouger à nouveau.
Alors êtes-vous prêt ?