Pas de leçon de morale, juste un message pour vous : « oui, le monde pourrait être meilleur malgré notre individualisme et oui, vous pouvez y contribuer ! »

Dans cet article, j’aimerais vous montrer à quel point le monde a besoin de vous - au moins autant que vous de lui. J’aimerais vous convaincre que nous pouvons construire un monde meilleur en unissant nos forces. Et j’aimerais enfin vous encourager à faire ce qui est en votre pouvoir, parce que c’est comme ça que vous changerez le monde : en agissant simplement sur ce qui est à votre portée.

Si vous préférez l'écoute à la lecture, cet article est disponible en audioblog:

Pour construire un monde meilleur, développer l’égoïsme altruiste

Dans mes précédents articles, j’insistais sur l’importance d’Etre Soi-même et de s’appliquer à aligner ce que l’on fait avec ce que l’on est. Pour beaucoup de personnes, le fait de prendre soin de Soi, de prendre des décisions sur des critères personnels et d’agir dans une direction qui nous appartienne est connoté négativement. Comme si cela impliquait nécessairement un rejet de l’autre, de son avis et de son vécu. Pour moi, c’est tout le contraire ! Apprendre à s’occuper de Soi, c’est la meilleure façon d’apprendre à laisser l’autre vivre sa vie.

C’est d’ailleurs ce qu’explique Jérémy Rifkin dans son passionnant livre « Une Nouvelle Conscience Pour Un Monde En Crise, Vers Une Civilisation De L'Empathie »: avec le développement de l’individualité des êtres humains, se sont également développées leur empathie et leur conscience collective.

Rifkin_nouvelle_conscience

Nous nous retrouvons ainsi aujourd’hui dans une population dont les besoins d’accomplissement se trouvent nez à nez avec les besoins physiologiques d’autres populations (cf. pyramide de Maslow), sans pouvoir ignorer les émotions que cela engendre. Et avec la vision systémique que nous sommes en train d’acquérir sur le fonctionnement du système Terre, nous ne pouvons plus ignorer non plus que la poursuite des besoins des uns met en danger ceux des autres. Nous en venons ainsi à nous sentir responsable, si ce n’est coupable, de notre action sur le monde qui nous entoure. Les questions récurrentes comme « ce que je fais a-t-il un sens ? », « est-ce que j’en fais suffisamment ? », « suis-je assez ? », … caractérisent particulièrement bien cet état d’esprit moderne.

Donc, finalement, si l’individualisation mène à l’empathie, elle nourrit notre envie d’agir pour les autres et nous guide ainsi vers l’altruisme.

Individualisation_altruisme

A travers cette formule « Egoïsme Altruiste », je prône donc une façon d’aborder le monde dans l’idée que « plus je m’autorise à être moi-même, plus j’accepte que l’autre soit lui-même. »

Par ailleurs, prendre le temps de s’occuper de Soi et placer son petit ego sous un microscope est aussi un moyen de découvrir toutes les merveilles qui se trouvent en Soi et que l’on pourrait partager avec le reste du monde. Et si chacun d’entre nous se trouvait en situation d’apprécier ce qu’il est, alors nous serions déjà une collection d’individus qui nous sentirions bien. Ce qui, me semble-t-il, serait déjà un mieux, non ?

Autrement dit, si je résume :

« Un petit pas vers vous, c’est un grand pas pour l’Humanité. »

Appartenir et Contribuer : les raisons de croire à la construction d’un monde meilleur coulent dans nos veines

Dans son livre « Pourquoi les vrais leaders se servent en dernier », Simon Sinek – célèbre conférencier international – expose une théorie selon laquelle l’être humain est chimiquement stimulé par deux forces complémentaires. Pour faire court, il cite :

- d’un côté les endorphines et la dopamine qui nous guident individuellement pour atteindre nos objectifs et relever des défis,

- de l’autre la sérotonine et l’ocytocine qui nous poussent à développer nos relations sociales et à agir pour le bien d’autrui.

Autrement dit, pour construire un monde meilleur, nous devons biologiquement composer avec ces deux besoins, l’un plus égoïste et l’autre, plus altruiste. Et nous le constatons tous les jours, notre bien-être, notre épanouissement personnel s’enracine, s’appuie et s’amplifie en Soi mais il a aussi besoin de rayonner et de trouver un écho à l’extérieur de Soi.

La bonne nouvelle, c’est que si c’est vrai pour une personne, c’est vrai pour chaque être humain. Nous avons donc la possibilité d’enclencher une boucle de rétroaction chimique dans laquelle « J’agis pour le bien d’autrui donc l’autre se sent bien, donc il agit pour mon bien, donc je me sens bien, donc nous nous sentons bien ensemble, donc nous agissons ensemble pour relever de nouveaux défis et satisfaire nos besoins d’accomplissement respectifs. »

Accomplissement_individuel_collectif

- De l’importance du groupe d’appartenance dans le processus de construction d’un monde meilleur

Faites-vous partie d’un groupe dans lequel vous vous sentez bien ? Un groupe de sport, de musique, d’amis, de cousins, … ? Avez-vous déjà remarqué à quel point les choses paraissent fluides, sécurisantes et agréables dans ces cas-là ?

Il est important pour chacun d’entre nous de se constituer ou de rejoindre un groupe – au moins - dans lequel il se sent bien. Un groupe de personnes qui partagent des intérêts communs, des modes de fonctionnement communs, des ambitions communes. Un groupe dans lequel vous vous sentez en sécurité, à l’aise, serein. En présence des membres d’un groupe d’appartenance, vous libérez plus de sérotonine et d’ocytocine, et moins de cortisol. Votre circulation neuronale peut alors se faire à toute vitesse entre les différentes zones de votre cerveau, vous devenez plus vif, plus créatif, plus efficace, plus apte à gérer des problèmes complexes. Et plus c’est le cas, plus c’est le cas !

créativité

En parallèle, il est plus facile de s’ouvrir à l’autre et de développer sa curiosité envers lui. Se crée alors un climat de convivialité et de joie propice à la co-construction. C’est généralement avec ces personnes que l’on « refait le monde » comme on dit.

- S’appuyer sur notre besoin de contribution pour construire à plusieurs

« J’aimerais me sentir plus utile », « Je voudrais apporter quelque chose à ce monde », « Je voudrais que mon travail ait un sens ». Ce sont des phrases que j’entends toutes les semaines. Et quand j’interroge ces personnes sur ce que cela signifie, sur ce qui fait sens à leurs yeux, elles évoquent toujours des concepts en lien avec autrui.

Derrière l’expression de ce besoin de changer quelque chose pour soi, il y a systématiquement la recherche d’un moyen pour s’inscrire dans le contexte plus large de notre humanité.

Comme si, pour que nos actions nous semblent avoir un sens, pour qu’elles nous fassent vibrer, il est nécessaire qu’elles s’inscrivent dans une histoire plus vaste que notre propre histoire, dans quelque chose de plus grand que nous, dans un élan qui dépasse les limites de notre propre personne pour produire des conséquences dans le monde qui nous environne.

monde

En PNL, on estime que toute action tend, in fine, à construire un monde meilleur, plus conforme à la vision idéale que l’on s’en fait. Et selon cette vision du monde, toute sa vie, qu’il s’en rende compte ou non, l’être humain agit, plus ou moins efficacement, pour transformer les choses en ce sens.

Une fois que l’on décide d’aborder les choses sous cet angle de vue, apparaissent alors une multitude de possibilités de collaborer avec nos congénères pour apporter quelque chose à l’humanité et à la planète, sous une forme ou sous une autre.

- Se mettre d’accord sur un idéal à poursuivre

Une fois qu’on admet l’hypothèse selon laquelle nous sommes biologiquement programmés pour coopérer et construire ensemble, il n’y a plus qu’à se mettre d’accord sur la direction de nos actes, ou plus simplement, à trouver des personnes qui partagent notre vision personnelle.

Vous le savez, chez Cap Cohérence, nous poursuivons l’idée de faire de ce monde un monde dans lequel chacun se sent libre d’Etre lui-même et de Tracer sa Propre Route.

Quand je demande à mes clients quelle est leur vision du monde idéal, vous serez peut-être surpris de savoir que tous convergent vers une description de cet ordre: « un monde en paix, un monde juste, où chacun respecte l’autre, dans lequel les gens sont libres d’être et de faire ce qu’ils veulent, en harmonie avec la nature, … »

Alors, qu’en est-il pour vous ? Quelle est votre vision du monde idéal ? Quelle contribution voulez-vous apporter à notre monde pour vous en rapprocher ?

Dès que vous êtes au clair avec ce qui vous anime, n’attendez pas, trouvez des personnes qui partagent vos aspirations et rassemblez-vous pour échanger ! Vous pouvez même profiter des commentaires en bas de page pour émettre votre cri de ralliement !

Chacun a un rôle à jouer dans la construction du monde de demain, même vous !

Quand on songe aux mauvais côté du monde d’aujourd’hui, on pense aux inégalités, aux injustices, aux déséquilibres, … En d’autres termes, on pointe du doigt l’écart du rapport contribution/rétribution entre les différents êtres humains, et les impacts de ces écarts qui s’amplifient avec le temps.

Si on veut tendre vers un monde meilleur, plus juste, plus équitable, plus harmonieux, cela va nous demander de questionner notre façon de voir nos contributions:

- D’un côté la nature de ce qu’on attend comme contribution de la part de chaque être humain,

- De l’autre la valeur que l’on donne à ces contributions.

Contribution_Retribution

Et pour que cette rétribution soit perçue comme équitable et juste, cela suppose que chacun soit prêt à reconnaître la valeur de ce que l’autre crée par sa contribution. Entendons-nous bien, je ne dis pas qu’il faut gommer les différences de contribution. Il est évident que certains prendront plus de risques que d’autres, ou se mobiliseront plus profondément que d’autres ou auront un impact plus vaste que d’autres… Et c’est tant mieux, voilà la richesse de l’humanité en action !

Tout ce que l’on a besoin de trouver c’est un équilibre symbiotique dans lequel le mutualisme l’emporte sur le parasitisme. Autrement dit, nous avons besoin d’évoluer dans la conscience que nous avons de notre impact sur l’ensemble du système auquel nous appartenons pour mieux définir le juste équilibre entre ce que nous apportons et ce que nous prenons.

Je voudrais illustrer cette notion de symbiose par un exemple qui se manifeste à l’échelle de nos clients Cap Cohérence :

On pourrait dire qu’il y a parmi nos clients :

o d’un côté, ceux qui sont portés par l’énergie de l’action, tournés vers l’extérieur, avec l’envie de « changer le monde », de l’impacter au-delà de leur champ de vision ;

o de l’autre, ceux qui sont en recherche émotionnelle, dans l’intériorité, avec un besoin d’équilibre, concentrés sur la transformation de ce qui est à portée de leur main.

On pourrait dire : le « Feu » d’un côté, « l’Eau » de l’autre.

Aussi différents soient-ils dans leurs évocations, pour moi, ces deux mouvements sont les deux faces d’une même pièce. Ils se nourrissent et se canalisent mutuellement : tout mouvement à grande échelle a une répercussion à petite échelle, tout changement à petite échelle finit par créer un changement à grande échelle. Une action ne peut se réaliser sans l’élan d’une émotion et une émotion non suivie d’action n’atteint pas son but.

Quand je personnifie ces mouvements en leur donnant votre visage, je me rends compte que celui qui est plutôt « Feu » trouvera dans « l’Eau » des vertus apaisantes et stabilisantes, là où « l’Eau » trouvera dans le « Feu » une énergie mobilisatrice et engageante.

C’est pour cette raison que je suis persuadée que, qui que vous soyez, vous avez un rôle à jouer pour construire un monde meilleur. Construire le monde de demain se fera mieux si chacun se sent libre de s’engager pour la cause qui résonne en lui et selon sa propre sensibilité et ses propres capacités. De plus, vos qualités et vos intentions trouveront forcément leur écho dans celles de quelqu’un d’autre. Et plus que ça, pour que le monde bouge et évolue en profondeur, elles devront également rencontrer leur mouvement complémentaire. Ce n’est pas toujours agréable ! Mais le principe d’action/réaction semble s’appliquer aussi à l’impalpable, si vous voulez créer du mouvement, vous allez devoir appliquer une force dans un certain sens et cela provoquera nécessairement une force dans le sens opposé. Ce n’est pas grave, c’est puissant !

Retenez ceci : La vie n’a pas fait de vous une pierre, elle en a fait un être humain doté d’une intelligence multidimensionnelle. Vous avez été conçu pour agir sur le monde. Alors, ne vous laissez pas intimider par les comparaisons inutiles et donnez-vous le droit d’agir à votre façon, le monde en a besoin !

Pour un monde meilleur, brique après brique, on bâtit l’avenir, le nôtre et celui de nos enfants

Si je récapitule, voilà ce qui pourrait guider notre réponse à la question « comment s’y prendre pour construire un monde meilleur ? » :

  1. S’occuper de Soi pour apprendre à Etre pleinement soi-même et Agir en cohérence avec soi
  2. S’intégrer dans des groupes d’appartenance choisis pour gagner en confiance et en puissance
  3. Se rassembler en cohortes autour de buts communs et agir ensemble dans la direction définie
  4. Évoluer, Grandir et Se nourrir individuellement et collectivement
  5. Se séparer, puis recommencer ailleurs, autrement

Construire_monde_meilleur

D’après ce que j’observe, nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir trouver ce type de logique dans le monde du travail : se rassembler pour construire l’avenir, créant ainsi une valeur pour laquelle on est rétribuée.

D’ailleurs, ce n’est pas anodin si nous voyons tous les jours de nouvelles formes de travail émerger, autour d’une volonté collaborative et responsabilisante. Cette façon de considérer le travail est bien plus épanouissante et bien plus puissante à la fois pour les individus, pour les collectifs d’individus et par conséquence pour le monde !

Alors, oui, je sais, on est loin d’un résultat satisfaisant, qu’on se le dise. Mais il me semble que c’est à partir d’une pensée globale porteuse d’espoir, que l’on peut s’engager localement dans l’action pour faire bouger les lignes.

Alors, allons-y, inventons une nouvelle réalité, rassemblons-nous pour monter des projets, agissons pour construire un système plus attractif, transformons nos entreprises de l’intérieur. Nourrissons le système d’énergie positive et voyons ce que ça donne. C’est simplement ça, « construire un monde meilleur. »

A chacun de faire sa part en acceptant que rien ne soit jamais parfait…

Vous trouverez de nombreuses initiatives pour construire le monde de demain partout en France. Et je vous serai d’ailleurs reconnaissante de partager les vôtres ou de dénoncer celles de vos amis dans les commentaires de cette page, qui sait, peut-être que cela éveillera l’envie chez certains lecteurs !

En voici quelques-unes autour des thématiques qui me touchent et dans lesquelles je m’implique personnellement :

  • Le mouvement des Corporate Hackers est un regroupement de salariés qui souhaitent faire bouger les lignes au sein de leur entreprise pour tendre vers une structure humanisée, durable et responsable. Vous trouverez des rassemblements dans le monde entier et près de chez vous ici ou .
  • Le mouvement des Crapauds Fous rassemble des individus de France et d’ailleurs qui souhaitent se mobiliser pour faire face aux défis que sont l’enjeu écologique, l’enjeu démocratique et l’enjeu de l’intelligence artificielle. A découvrir ici.
  • Cap Cohérence s'appuie sur un réseau d’experts du changement qui encourage le fonctionnement symbiotique. Nous soutenons les initiatives d’individus en phase « feu » animés par l’envie de construire des projets, et nous accompagnons les individus en phase « eau » dans leur connexion à eux-mêmes et au temps présent. Le tout en favorisant les synergies entre les deux groupes, sans oublier de faciliter les changements de phase. A votre disposition pour vous expliquer tout ça en détail.

Ce sera un plaisir de vous retrouver dans l’un ou l’autre de ces groupes d’appartenance pour former le tableau dont je rêve :

Un jour, j’imagine pouvoir reculer un peu, regarder de loin la scène et m’émerveiller devant un mouvement à la fois chaotique et fluide, riche en assemblages et désassemblages, de telle sorte que chaque acteur en ressort grandi tout en ayant contribué à la croissance du collectif. Le monde de demain ? Peut-être. En tous cas, c’est celui que je souhaite construire avec vous dès aujourd’hui ! Et cela m’amène à vous poser une ultime question :

Quelle place voudriez-vous prendre dans cette dynamique ?

Merci pour votre attention,

Annabelle pour Cap Cohérence