« Moi, je n’aime pas la pluie. Quand il pleut, je me sens tout gris. Ce n’est pas ma faute, je suis né comme ça. »
Vraiment ? Est-on né pour détester la pluie ou a-t-on associé la pluie à de longues journées enfermés à s’ennuyer sans autorisation d’aller jouer avec les copains dans les flaques d’eau ?
Vous voulez être heureux ? Apprenez à aimer les nuages, c’est l’apprentissage le plus utile que vous pouvez faire de votre vie. Pourquoi ? Comment ? Venez, je vous raconte…
Je n’aime pas les nuages et puis c’est tout !
Comme beaucoup de gens, j’ai grandi en détestant les jours de pluie et, par extension, les nuages. Le manque de lumière, les pieds mouillés, les glissades en scooter, tout ça me minait terriblement. Et j’en été arrivée au stade où voir des prévisions météo pluvieuses pouvaient me gâcher la soirée !
Je n’aime pas les nuages et ça me pose un souci
De même que l’on vit chacun avec des visions du monde défavorables à notre bien-être sans même nous en apercevoir, j’ai vécu de longues années sans y réfléchir.
Mais un jour, après 15 jours de pluie, j’ai réalisé que je m’étais laissée miner et privée de supers moments de vie juste parce qu’il avait fait moche ! Ça m’a heurtée. Je commençais à gagner ma vie en apprenant aux personnes que j’accompagnais à changer des histoires dans leur tête et voilà que je subissais la mienne !
J’apprends à aimer les nuages
Oui, on peut apprendre à aimer les nuages. De même que pour changer n’importe quelle histoire dans sa tête, il suffit d’ouvrir les yeux sur d’autres visions du monde, d’ouvrir ses oreilles aux histoires des autres, de les essayer comme on essaye un pantalon et de voir ce que ça change.
Dans le cas des nuages, c’est facile. Après trois canicules et deux sécheresses, j’avais trouvé une bonne raison d’aimer les nuages ! J’ai ensuite étoffé ma nouvelle histoire : quand je pense aux nuages aujourd’hui, je pense à tous les besoins auxquels ils répondent, et pas seulement à travers la pluie. Je pense aussi à la manière dont ils répondent à une de mes valeurs, le « beau ». J’admire leurs formes et je regarde mes plantes s’éveiller quand la pluie est passée. Après ça, une étape de modification de l’histoire que je me racontais a consisté à développer le côté festif de la pluie. Pas de saut dans les flaques pour moi, mais la sensation vivifiante d’avoir « vaincu les éléments » en passant trente minutes dehors malgré la pluie. Prochaine étape : aller chasser les arc-en-ciel avec mes enfants !! Vous vous joignez à nous ?
Je sais faire appel à mon amour des nuages quand j’en ai besoin
Face à cet état de fait vécu comme un problème, une pratique bouddhiste m’aurait amenée à aimer les choses telles qu’elles sont, simplement. Ce n’est pas ce que je veux vous transmettre ici.
Il ne s’agit pas non plus d’un processus d’actualisation de soi pour devenir une meilleure version de soi [cf. Rogers et Maslow].
Il s’agit d’abord et avant tout de trouver un état d’esprit qui nous permet d’évoluer quand c’est nécessaire, de changer quand on est bloqué. Pas parce que c’est bien en soi, il ne s’agit pas de moralité. Juste parce que ça me permet d’atteindre mes objectifs et de me sentir mieux.
Cela signifie que je peux très bien décider aujourd’hui que je n’aime pas les nuages et que j’ai envie d’être chafouin, et décider demain que j’aime les nuages et que j’ai envie d’être joyeux. N’y voyez pas un encouragement à la cyclothymie, mais plutôt une ode à l’authenticité, authenticité qui ne pose aucun problème à personne si je sais la communiquer avec assertivité, dans le respect de soi et de l’autre.
Quels sont vos nuages à vous ?
Vous l’avez compris, je parle des nuages, mais je pourrais aussi bien parler de mon voisin bruyant, de mon collègue irrespectueux, de mon chef fainéant, …
Mon propos est de dire que vous avez le pouvoir de changer vos pensées, vos discours intérieurs, vos interprétations des choses,… quand ils vous gênent, car ce ne sont pas des vérités, ce sont des points de vue. C’est une façon de transformer vos expériences en apprentissage, de réinventer votre façon d’être au monde pour rajeunir en vieillissant, et de vivre plusieurs vies en une.
Ce n’est pas facile. C’est surement le changement le plus difficile à réaliser. Ce n’est pas toujours nécessaire non plus. Mais c’est votre plus grand pouvoir pour vivre une vie plus agréable. Et un grand pouvoir implique une grande responsabilité. ;°)
Au plaisir de chercher ensemble de nouvelles histoires pour vous épanouir dans votre vie professionnelle,
Annabelle pour Cap Cohérence