Une reconversion professionnelle, ce n’est pas un secret, c’est un investissement. Un investissement en temps, en énergie et en argent. C'est d'ailleurs pour vous faire gagner du temps et de l'énergie que nos coaches vous accompagnent tout au long du processus de reconversion. Mais pour le moment, regardons comment alléger la facture et trouver des aides pour financer sa reconversion. Les deux principaux postes de dépense étant la vie de tous les jours d’une part, le temps que le projet aboutisse, et l’éventuelle formation d’autre part, nous allons nous concentrer sur ces deux sujets. Nous allons ainsi faire un petit tour des dispositifs existants selon votre situation.
Financer sa reconversion lorsque l’on est salarié!
Lorsque l’on parle de financement de formation, le principal dispositif à explorer est le CPF de transition (ancien CIF ou Congé Individuel de Formation). Que vous soyez en CDD ou en CDI, il s’agit d’une période de congé durant laquelle vous restez salarié de l’entreprise, même si vous ne percevez pas de salaire. Le CPF de transition permet de suivre une formation à temps plein ou à temps partiel sur une longue période. Ça, c'est le cadre légal, mais qu’en est-il du financement vu que l’on ne touche plus de salaire ? Il existe des organismes, les CPIR (anciens Fongecifs), qui peuvent prendre en charge tout ou partie du coût de la formation ainsi qu’une compensation de salaire très intéressante.
Problème, aujourd’hui, un peu moins d’un dossier sur deux est accepté, mais ça vaut le coup d’être tenté non ?
Bien sûr, s'y retrouver dans toutes ces lois, ces mises à jour et la paperasse associée, ce n'est pas simple ! C’est pour cette raison que, pour nos clients de coaching, nous avons noué un partenariat avec Mathieu Viltard, consultant spécialiste de ce sujet. Si vous aussi, vous voulez faire un diagnostic précis de votre situation, connaître la meilleure solution de financement de votre projet, ou même optimiser votre dossier de demande de financement pour maximiser vos chances de réussite et convaincre les décideurs des CPIRs, vous pouvez le contacter ici en lui communiquant le code "CapCo".
Le CPF de transition est donc un très très bon plan. Mais vous ne voulez pas prendre le risque de voire votre financement refusé, vous souhaitez être sûr de garder votre salaire, et vous préférez vous former en dehors de votre temps de travail ? Je pense par exemple au cours du soir, aux formations à distance, etc… Sachez qu’il existe aussi un dispositif pour cela : la Formation Hors Temps de Travail (FHTT).
Ce dispositif est intéressant car dans ce cadre, le coût de la formation peut aussi être financé par un CPIR.
Et là aussi, Mathieu peut vous conseiller dans les démarches à suivre.
Financer sa reconversion lorsque l’on est demandeur d’emploi
Lorsque l’on est au chômage et indemnisé par Pôle Emploi, la meilleure solution consiste à déclarer votre projet de formation à Pôle Emploi, qui continuera ainsi à vous verser vos allocations sans trop vous embêter. Ils peuvent même parfois participer au financement de la dite formation. Il faudra par contre justifier de la nécessité de vous reconvertir. En effet, la mission de Pôle Emploi est de vous accompagner vers un retour rapide à l’emploi… Tout est dans le mot «rapide», ils ne sont pas trop chauds pour des reconversions atypiques et risquées, surtout s’il y a de l’embauche dans votre secteur initial. A vous de voir comment présenter votre projet pour qu’il paraisse logique, cohérent et acceptable. C'est un sujet sur lequel nos coaches peuvent vous aider.
Autre bonne idée, sachez que les contrats de professionnalisation (équivalent à l’alternance) sont accessibles aux demandeurs d’emploi. C’est sans doute un des meilleurs plans qui soit: vous vous formez en alternance, un temps à l’école, un temps en entreprise, et vous êtes ainsi directement « sur le terrain ». En plus, vous touchez un salaire, même pendant les périodes à l’école, et l’entreprise vous finance votre formation !
L’alternance est vraiment en plein développement et ne concerne plus seulement les métiers de l’artisanat. Il est vraiment facile aujourd’hui de trouver des formations en alternance : dans l’informatique, dans l’industrie, dans l’artisanat, dans le commerce, dans les services… via des organismes privés ou publics, même les grandes écoles d’ingénieurs s’y mettent. Voilà un excellent moyen de financer sa reconversion professionnelle !
Ensuite, depuis la transformation du DIF en CPF, vos droits à la formation vous suivent même en dehors du salariat. Pour ouvrir votre compte personnel de formation, c'est ici : http://www.moncompteformation.gouv.fr/
Enfin, n’hésitez pas à solliciter directement les collectivités locales. Chacune propose ses propres dispositifs et il serait impossible de les lister tous ici, mais rappelons quand même que les Régions sont le 2eme financeur de formation après les entreprises !
Un petit rappel également, si votre reconversion vous conduit à créer votre propre activité, songez à la possibilité de solliciter l’ARCE auprès de Pôle Emploi, qui vous permet de toucher 45% de vos droits au chômage restant sous forme de capital, versé en deux fois. Un sacré coup de pouce pour se lancer !
Financer sa reconversion lorsque l’on a été démissionnaire !
Vous n’êtes pas salarié, et vous n’êtes pas indemnisé par Pôle Emploi… les choses se compliquent ! C’est certain que vous allez devoir principalement compter sur vous-mêmes et/ou votre entourage. Mais il existe néanmoins des pistes à creuser...
Grâce à la loi pour choisir son avenir - nous vous en parlions récemment - le CPF de démission, est ouvert sous certaines conditions aux démissionnaires qui souhaitent se reconvertir.
Pour financer votre formation, il y a ensuite les collectivités locales à ne jamais négliger : elles réservent parfois de bonnes surprises.
Aussi, si vous avez moins de 28 ans, vous pouvez prétendre aux bourses sociales versées par le CROUS. C'est vrai, même si les reconversions concernent une population de plus en plus jeune, cela reste assez restrictif.
Si vous avez plus de 28 ans, mais moins de 35 ans, je vous conseille de faire une demande d’aide auprès du FNAU, le Fonds d’Aide d’Urgence aux Etudiants. Cette aide ne remplacera pas un salaire, mais cela peut faire du bien au moral et à la trésorerie. Elle peut prendre la forme d’une aide ponctuelle ou bien annuelle.
Enfin, vous pouvez commencer une activité complémentaire et vous déclarer auto-entrepreneur. Les deux prochains chapitres vous donneront des idées pour profiter au mieux de ce statut !
Financer sa reconversion quand on est chef d'entreprise (auto-entrepreneur compris)!
C'est assez peu connu, mais lorsque vous êtes chef d'entreprise, et les auto-entrepreneurs, rappelons-le, sont des chefs d'entreprise, vous contribuez tous les mois à un fond de formation professionnelle. Cette contribution est prélevée en sus lorsque vous payez vos cotisations URSSAF ou RSI. Pour un auto-entrepreneur par exemple, cette contribution obligatoire est de l'ordre de 1 à 2% de votre chiffre d'affaires.
Des taxes, toujours des taxes.... sauf que vous pouvez récupérer votre mise en la multipliant par 20 !
En effet, cette cotisation vous donne droit à environ 1000€/an de financement pour des formations professionnelles !!!
Les organismes de formation connaissent bien cette manne et en abusent parfois, je le déplore, mais c'est vrai que ce droit acquis des chefs d'entreprises ET DONC des auto-entrepreneurs est assez mal connu !
Pour faire valoir vos droits, vous devez faire une demande auprès d'un des nombreux points d'accueil de l'AGEFICE, l'Association de Gestion du Financement de la Formation des Chefs d'Entreprise. Plus d'infos ici : http://www.agefice.fr/
En général, vous devez avancer le financement puis constituer un dossier pour demander un remboursement jusqu'à 4 mois après la fin de la-dite formation. Sincèrement, un bon plan !
Financer sa reconversion avec l'auto-entrepreneuriat !
Si, parmi vos projets de changement, le lancement de votre propre activité, même modeste, même en "à-côté" vous tente, alors l'auto-entrepreneuriat est fait pour vous !
En effet, ce statut hyper simplifié et très souple vous permet de tester votre idée et de faire grandir votre activité de façon sereine et sécurisée.
Que ce soit pour en faire une activité principale ou simplement pour vous éclater dans une activité annexe, l'auto-entrepreneuriat en parallèle de votre job actuel présente de nombreux avantages :
- Vous pouvez dégager un revenu complémentaire, le mettre de côté, et financer un projet plus important ensuite
- Il vous donne accès aux financements de formation de l'Agefice décrits plus haut
- Vous pouvez tester votre concept avant de tout quitter et ainsi être sûr de votre coup
- Vous pouvez faire tranquillement grandir vote business jusqu'à ce qu'il puisse prendre le relais de votre job actuel
- Vous pouvez imaginer des montages financier avec Pôle Emploi extrêmement intéressants et sécurisants (c'est par exemple ce type de montage qui m'a permis de créer Cap Cohérence!)
- et j'en passe !
Financer sa reconversion : d’autres pistes et astuces
Nous venons de parcourir la majorité des dispositifs légaux, en tout cas, ceux qui sont le plus susceptibles de vous aider dans votre projet. En effet, on pense toujours que les dispositifs de financement de la formation professionnelle forment un monde complexe et foisonnant, et qu'il existe forcément un moyen pour financer son projet, sauf qu'on ne le connait pas...
En fait, il existe beaucoup d'organismes, mais chacun s'adresse à une population bien particulière. Ainsi, dans votre situation particulière, les options doivent être assez réduites, surtout pour un financement d'une formation longue. De plus, ces financements ne sont jamais acquis (à part le CPF), ce sont des "droits", mais pas des "dûs", et donc non automatiques : il faut que votre dossier soit accepté. C'est ainsi...
Enfin, vu que rien n'est acquis, une autre piste que je voulais évoquer sérieusement avec vous, c’est celle de la débrouille ! En effet, lorsque son projet de reconversion est pleinement cohérent, motivant et enthousiasmant - ce que nous vous encourageons à construire ! - on déborde d’imagination et de créativité pour trouver des solutions et contourner les obstacles rencontrés.
Pour trouver un peu d’argent et financer sa reconversion, je vous invite donc à explorer toutes les pistes, avec par exemple : demander un prêt à taux zéro à sa famille ou ses amis, prendre un job alimentaire, cumuler plusieurs activités (il est absolument possible d’avoir un emploi à mi-temps et de travailler sur sa reconversion sur l’autre mi-temps), faire des économies en renégociant tous ses contrats et en diminuant son niveau de vie, mettre en place des muses telles que décrites dans l’ouvrage de Tim Ferriss, La Semaine de 4 heures: Travaillez moins, gagnez plus et vivez mieux !, etc…
Soyez créatifs, amusez-vous, prenez des risques ! C’est comme cela que l’on se sent pleinement vivant !
Et si vous connaissez d'autres astuces de financement pour faciliter une reconversion professionnelle, je vous invite à les partager avec nous ici !
Enfin, pour rappel, vous pouvez consulter Mathieu de notre part ici. Consultant spécialiste des dispositifs de financement de formation, il réussi à faire financer plus de 90% de ses dossiers. Et si vous n'êtes pas encore sûr de la cohérence de votre projet ou que vous avez du mal à surmonter les obstacles qui se dressent sur votre chemin de reconversion, nos coaches sont là pour vous !