La théorie de la reconversion professionnelle, c'est bien, mais des témoignages vivants, c'est mieux !
Ainsi,nous apprécions publier régulièrement des interviews sur ce blog, dans l’objectif de vous nourrir de vécus et d'expériences variées. C’est aussi l’occasion d’aborder certains thèmes timides sur le net, comme la gestion des finances ou le burn out, depuis l'intérieur.
Aujourd’hui, je suis donc avec Lionel, qui est passé de l’informatique au Bio, de cadre supérieur manager à étudiant !
A noter, cette interview est assez longue. Nous aborderons ainsi de nombreux sujets avec sincérité et générosité :
- Prise de conscience du désir de reconversion,
- Choix de la nouvelle orientation,
- Baisse du niveau de vie
- Stratégie de financement et de départ de l'entreprise
- Burn Out
- Reprise des études à 40 ans
Lionel, un ingénieur manager en informatique se reconvertissant dans les magasins Bio !
Charly : Lionel, pour commencer, peux-tu te présenter et nous raconter ton parcours en quelques mots, avant ta reconversion professionnelle ?
Lionel : J’ai 40 ans, je suis marié et père de 4 enfants. J’ai une formation d’ingénieur en productique puis j’ai débuté ma carrière en région parisienne. J’y suis resté 10ans. J’ai travaillé principalement dans l’industrie lourde (ascenseurs, automobiles, électroménager) en tant que développeur informatique puis chef de projet au sein des Directions des Systèmes d’Information. J’ai toujours été chez le client, jamais en SSII. J’ai changé de poste tous les 3 ans en moyenne. Je prenais de plus en plus de responsabilités. De chef de projet, j’ai ensuite évolué en tant que manager jusqu’à ce que je prenne un poste de Responsable des Systèmes d’Information dans une société agro-alimentaire qui a été rachetée par un géant du CAC40. Je dirigeais donc une équipe d’une petite dizaine de personnes.
Je commençais à avoir envie de quitter la région parisienne. Avec le rachat de ma dernière société, on m’a proposé un poste, toujours dans l’informatique, en Rhône-Alpes. J’ai tout de suite accepté et j’ai commencé la première étape de ma reconversion et déménageant toute ma famille en Province. Ensuite, après encore 3 ans sur ce poste de management en informatique, j’ai décidé de changer d’orientation et je me suis tourné vers le Bio.
Charly : Alors justement, pourquoi as-tu décidé de quitter l’informatique et le confort des grands groupes ? Comment as-tu orienté ta reconversion professionnelle et choisi le Bio ?
Lionel : Le choix du Bio est arrivé en deux temps.
Tout d’abord, c’est venu d’une première volonté de ne plus continuer dans l’informatique. Je ne trouvais plus mon compte ni dans le métier (l’informatique), ni dans la structure de travail (les grands groupes). J’ai pris conscience de plusieurs choses : le métier qui me plaisait avait beaucoup trop évolué et s’était déshumanisé. La taille des structures d’aujourd’hui ainsi que l’organisation du secteur n’y sont pas pour rien. De plus, j’avais fait le tour du sujet. Pour m’épanouir et me réaliser, il m’aurait fallu avoir encore plus d’autonomie et de possibilité de décision pour bien prendre le métier en main, ce qui n’était plus possible dans l’organisation à laquelle j’appartenais. Ce qui n’est plus possible dans la majorité des organisations d’ailleurs !
Donc, première volonté: quitter l’informatique.
Ceci étant décidé, je me suis tout de suite posé la question : « qu’est-ce que je fais ? »
Je n’étais pas attiré par un rêve en particulier. J’ai décidé de chercher un domaine dans lequel je pourrais m’épanouir. J’ai envisagé plusieurs hypothèses : supply chain, commerce, bio…
Je me suis intéressé au Bio car ma femme, après notre déménagement en Province, avait repris un magasin Bio, elle aussi après une carrière en tant qu’ingénieur en production. J’ai alors découvert ce milieu, les types de métiers proposés et tout ce qu’on pouvait y faire. Le Bio étant un business relativement jeune, il y avait beaucoup de choses à faire, à structurer. J’avais ainsi l’assurance de pouvoir y laisser mon empreinte, lui donner ma vision ! Et c’est ainsi que j’ai choisi le Bio !
Mais j’insiste, la séquence était vraiment la suivante :
- J’arrête.
- J’étudie les différents métiers que je peux ou veux faire
- Je choisis le Bio
Prise de conscience et prise de décision
Charly : Tu as donc complètement changé de cap professionnel au bout de 13ans d’expérience dans l’informatique. Pourquoi à ce moment-là ? Comment savais-tu que c’était le bon moment ?
Lionel : Deux ans avant je m’éclatais encore dans mon job, j’avais une grande autonomie sur mon équipe et dans ma prise de décision. Après le rachat de ma société et ma mutation en Province, j’ai commencé par perdre mon autonomie, puis ma capacité de décision, puis mon équipe. Simplement, comme je venais de bouleverser la structure familiale en déménageant tout le monde, j’ai eu à cœur de reconstruire et re-stabiliser tout ça. J’avais un nouveau projet professionnel au cœur d’un nouveau projet personnel. Je me suis alors surinvestis sur tous les fronts, jusqu’à l’épuisement. Epuisement accentué par la perte de sens et d’intérêt de mon métier.
Et puis j’arrivais à 40 ans, je crois que c’est le temps de la prise de recul et des remises en questions !
Enfin, l’élément déclencheur a été une nouvelle restructuration dans ma société, où on m’a demandé de remonter sur Paris si je voulais poursuivre ma carrière. 1 an après avoir quitté la capitale…
C’était trop pour moi et c’est là que j’ai décidé de tout arrêter et de me réorienter.
Charly : J’imagine que ça a dû être une situation assez difficile à vivre. Autant la restructuration que tes remises en question. Qu’as-tu ressenti à ce moment-là, quand le besoin de changement et de réorientation s’est fait aussi pressant ?
Lionel : Un grand mal de crâne…
Un grand mal tout court d’ailleurs…. Le moment est très long….
Charly : comment as-tu su que le Bio était la bonne direction à prendre, la bonne orientation professionnelle ?
Lionel : J’ai fait une analyse objective de mes idées, de toutes les options que j’envisageais. J’ai enquêté, je me suis imprégné des différents domaines pour ne pas les idéaliser. Je suis allé au contact des différents milieux : livres, internet, rencontres, etc…
Stratégie de départ, solutions de financement, changement de niveau de vie
Charly : Pour mener cette reconversion professionnelle, comment as-tu quitté ton entreprise ?
Lionel : Je t’ai dit tout à l’heure que je m’étais surinvestis jusqu’à l’épuisement. J’ai fait un burn out. Ça a été l’élément déclencheur, je ne pouvais physiquement plus continuer. J’ai été arrêté deux mois.
Pendant le deuxième mois d’arrêt, j’ai trouvé une formation au Bio qui m’intéressait et qui devait débuter 3 mois plus tard. Je devais trouver une solution pour me libérer d’ici là.
A mon retour d’arrêt maladie, ma société a compris que mon mal-être était sérieux et que je ne pouvais pas continuer. Au-delà de ça, je suis revenu avec un vrai projet, avec une solution pour ne plus subir ce mal-être. Cette solution était de partir vers le Bio. Les RH ont alors bien compris mon projet et mes motivations. Elles ont compris nos intérêts communs et ne m’ont pas mis de bâtons dans les roues.
J’insiste sur le fait que d’arriver chez les RH avec un projet cohérent, une solution claire et définie, a fait disparaître toutes les appréhensions, tous les freins.
J’ai alors fait une demande de CIF (Congé Individuel de Formation) pour suivre ma formation, qui a été validée.
Et c’est ainsi que 3 mois plus tard, je démarrais ma formation en CIF. Il faut savoir que votre entreprise ne peut pas refuser un CIF !
Puis pendant ma formation, mon entreprise ne voyant plus de suite possible à notre collaboration, on m’a logiquement proposé une rupture conventionnelle, que j’ai signée quelques mois plus tard.
Charly : Nous parlerons du burn out en détail un peu plus tard. Tu nous dis que tu as repris une formation pour mener à bien ta reconversion professionnelle. Comment t’es-tu financé sur cette période ?
Lionel : Bonne question ! J’ai fait une demande de subvention au Fongecif qui a été refusée.
J’ai donc décidé de me financer moi-même, via mes économies, mes derniers congés payés, mes primes de ruptures conventionnelles puis plus tard via les allocations chômage. J’ai aussi bénéficié d’une réduction du prix de ma formation : certains organismes publics proposent ces ristournes qui peuvent être importantes en cas d’autofinancement et à condition de payer cash !
Charly : J’imagine que tu devais avoir un bon salaire dans ton ancienne société, vu ton poste. Est-ce que tes niveaux de vie et de revenu ont baissé ? C’est une des plus grandes craintes de ceux qui entreprennent une reconversion professionnelle.
Lionel : Et oui ! Mais j’avais bien anticipé ! Lors de ma formation, j’ai volontairement baissé mon niveau de vie pour savoir jusqu’où je pouvais aller. J’ai donc baissé mon niveau de vie avant d’avoir une baisse effective de mes revenus. Je me suis rendu compte que quand on avait plus de temps, on avait besoin de moins d’argent. En faisant les travaux de maison moi-même, en renégociant des factures, en faisant des restrictions sur les achats et les voyages, etc… j’ai réussi à diminuer mes besoins de 30% ! C’est énorme !
Mais je dois avouer qu’avec 4 enfants, c’était un sujet vital ! Je devais être sûr de mon niveau de financement. Mais finalement je me suis rendu-compte que j’avais beaucoup de dépenses presque inutiles.
Du coup, la baisse des revenus à proprement parler a eu lieu après que j’ai eu baissé mes besoins en financement. Du coup je ne l’ai quasiment pas vu ! Je m’étais bien préparé.
Bon, je n’avais pas de crédit à la consommation, ce qui enlève également des contraintes.
J’ai dû aussi un peu réduire les activités des enfants, mais ils l’ont bien vécu, ils ont fait autre chose !
Charly : Et oui, c’est intéressant de voir que parfois, nos contraintes financières ne sont pas si importantes quand on gagne en temps et en qualité de vie ! Je suis ravi que tu partages ce point avec mes lecteurs !
Le Burn Out, de l'intérieur
Charly: Lionel, si tu veux bien, j’aimerais revenir sur le burn out. Qu’est-ce que c’est ? Qu’as-tu ressenti ? Comment l’as-tu vécu ?
Lionel : Le burn out ? C’est une phase de la vie où l'on ressent de manière violente qu’on ne peut plus continuer comme ça. On n’a plus d’énergie, plus d’envie. On a le sentiment qu’il est impossible de faire quoi que ce soit. Mais ce n’est pas qu’une vague émotion, c’est vraiment physique : j’ai eu une crise où je tremblais dans mon lit, incapable de me lever !
C’est vraiment une incapacité physique ! Le mental n’arrive plus à ordonner au corps de bouger. C’est une situation de stress et de souffrance latente qui se libère et explose. Le physique nous dit « Stop ! Tu es en train de te détruire ! On arrête ! ».
C’est vraiment un mécanisme d’auto-défense. Pour moi, c’était une chance que cette alerte se soit déclenchée. Je l’ai écoutée, j’ai pu réagir à temps et réorganiser ma vie.
Le burn out, c’est vraiment un syndrome lié à l’épuisement et à une forte dissonance. On est incapable de faire le moindre projet, même celui d’aller chercher ses enfants à l’école ou de lire un bouquin !
Et pourtant, malgré l’épuisement, j’ai aussi eu beaucoup de difficultés à m’endormir. J’ai dû utiliser des anxiolytiques.
Charly : Malheureusement, personne ne parle vraiment du burn out. Qu’as-tu envie de dire aux personnes qui vivent un burn out ?
Lionel : De ne pas le cacher, d’en parler, de s’entourer, de se dire que ça va passer, ce n’est pas une dépression. Il ne faut pas non plus culpabiliser, on n’est pas totalement responsable de cette situation.
C’est vraiment une alerte. Il faut alors réagir et changer quelque chose. Pas forcément tout, mais il faut changer quand même !
Enfin, je dirais qu’il faut être modeste et accepter sa faiblesse.
Et surtout, ne faire aucun projet ni prendre la moindre décision tant que le physique n’est pas guéri !
Charly : Parlons de ton entourage proche ou moins proche. Comment ont-ils vécu ton burn out puis ton projet de reconversion professionnelle?
Lionel : Ma famille a été un énorme soutien. Lors de mon burn out, c’est eux qui m’ont convaincu de m’arrêter. Ils m’ont permis de me rendre compte de mon état, de l’accepter et d’aller voir un médecin. Ils ont pris soin de moi pendant la période de mal-être, puis ils m’ont soutenu dans mon projet de reconversion. Je n’avais ni freins, ni blocages de ce côté-là, tant que je garantissais la stabilité financière !
Au travail ensuite, au niveau de mes collègues et hiérarchiques : ils voulaient comprendre et ont été plutôt discrets. Le retour après le burn out a été difficile, mais j’avais mon projet donc je me sentais prêt à affronter les regards et les critiques. Et finalement je n’en ai pas eu ! Je n’ai eu aucun discours alarmant, aucun emmerdeur. J’ai eu de la chance ! J’ai même plutôt eu un bon accueil et des félicitations, car je réveillais certaines envies chez mes collègues, et donc un peu d’admiration !
Charly : Est-ce que tu t’es entouré de professionnels ?
Lionel : Oui. Une masseuse tout d’abord, qui m’a beaucoup aidé physiquement et psychologiquement. Elle m’a aidé à libérer mes tensions, à me dépolluer et à revenir dans la vie normale.
Je suis aussi allé voir une coach que tu connais bien vu qu'elle a fondé Cap Cohérence avec toi, c'est Annabelle.
Grâce à elle, j’ai travaillé et étudié toutes mes différentes possibilités de projet. On a également travaillé sur mes valeurs, mes freins, mes moteurs personnels versus des idées héritées, préconçues, issues de schémas préétablis. Elle m’a aidé à faire la part des choses. Le plus important dans ces séances de coaching a été le recentrage sur moi ainsi que la liberté de penser et d’imaginer. Elle m’a aidé à savoir ce qui me conviendrait ou pas et j’ai ainsi éliminé plusieurs idées. C’est une vraie béquille, disponible dans le temps, au besoin. Je continue à la voir de temps à autre pour des problématiques bien précises. Elle m’a accueillie la première fois avec une phrase qui m’a marqué : « Je n’ai rien à te proposer, c’est toi qui définis ta cible ! » J’ai ainsi été invité à devenir maître de mes choix !
Charly : Merci Lionel pour ce témoignage ! Je sais que c'est assez difficile de parler de son burn out et je te remercie pour ce partage, c'est important pour mes lecteurs!
Reprendre ses études à 40 ans !
Charly : Lionel, j’aimerais revenir sur un sujet qui peut intéresser beaucoup de monde. Tu étais cadre dans un grand groupe, tu as dirigé des équipes. Puis tu as décidé de reprendre tes études et tu es retourné à l’université. Comment ça s’est passé ? Avec quelle population t’es-tu retrouvé ? Qu’as-tu ressenti ? Quel effet sur l’égo ? Quel a été le regard des autres ?
Lionel : Et oui, bon sujet ! J’ai effectivement repris une licence professionnelle en agriculture biologique, de niveau bac+3 alors que j’avais déjà un diplôme d’ingénieur et donc un bac+5. Cette licence prenait la forme d’une alternance : 2 semaines à l’école, 2 semaines en entreprise. J’en ai profité pour travailler dans le magasin de ma femme.
De plus, il faut rappeler que l’école se trouvait à 1h30 de train de mon domicile. Donc je ne pouvais pas rentrer le soir chez moi et j’ai cherché un logement là-bas. Je me suis alors retrouvé en collocation avec 7 autres étudiants de 20 à 28 ans ! Il a fallu revenir dans ce monde d’étudiant !
Pire que ça, j’ai commencé par 5j en internat. Là ça a été assez dur je dois avouer ! Puis je me suis organisé pour retrouver de la souplesse et de l’autonomie.
Au milieu de tous ces jeunes, je me sentais un peu extra-terrestre, j’avais peur de trop faire transparaître mon passé. Mais je me suis vite rendu compte que c’était plutôt perçu comme une richesse, que c’était important pour les autres et j’ai donc partagé largement mon expérience.
Finalement, la période de doute a été courte : 2 semaines.
Ensuite, il y a eu une vraie dynamique. J’ai eu beaucoup de plaisir à apprendre, d’autant qu’il y avait un bon niveau. C’est peut-être ce point qui me faisait le plus peur : je craignais que le niveau soit trop faible. Mais en fait, j’avais beau avoir un diplôme d’ingénieur, j’ai dû rattraper le retard par rapport à ceux qui avaient fait tout le cursus ! Donc le niveau était bon, j’étais rassuré !
Seuls quelques défauts de professionnalisme m’ont pesé sur certains sujets, ainsi que le manque d’organisation.
Au-delà de ces points très minimes, je n’ai eu aucun problème à m’intégrer dans ce nouveau monde. Au contraire, ça m’a fait beaucoup de bien de me retrouver avec des jeunes. Ça m’a permis de créer de la rupture avec mon ancienne vie et d’aborder le changement puisque je coupais avec tout, même avec mon monde familial.
J’ai ainsi pu me reconstruire dans ce milieu !
Charly : C’est clair qu’il n’y a rien de mieux qu’un terrain neutre, nouveau et bienveillant pour se reconstruire. De mon côté, je crois que ce sont les examens qui m’auraient le plus stressé… qu’en était-il pour toi ?
Lionel : Je n’étais pas trop stressé… tellement pas que je me suis fait avoir comme un bleu sur les premiers partiels ! J’avais sous-estimé le besoin en révision !
L’alternance ne facilitait pas les choses et j’ai eu du mal à trouver le rythme. Mais une fois le rythme trouvé ça allait !
Charly : Tu viens tout juste de terminer ta formation. Quelle est la suite de ton projet ?
Lionel : J’aimerais monter et gérer un magasin Bio. Plus généralement, j’aimerais contribuer au développement de la filière Bio dans ma région. J’ai plein d’idées à ce sujet !!!
Charly : Il va être temps de clôturer cette longue interview… Quel est ton retour sur cette expérience hors du commun ?
Lionel : C’est une énorme expérience humaine, d’une richesse incroyable !
C’était aussi pour moi un retour à la vie normale, ou plutôt, un retour à la vie tout court, en lien avec les humains !
J’ai découvert que ce processus de reconversion est un cheminement difficile, mais j’ai compris que c’était difficile surtout en observant les autres, ceux qui sont en recherche mais qui n’ont pas encore fait le pas.
C’est étrange, je suis presque devenu un modèle et j’ai vu qu’une telle décision, celle de changer, a une vraie valeur aux yeux des autres. Il y a une vraie reconnaissance !
Charly : Justement, qu’as-tu envie de dire aux personnes qui hésiteraient à se lancer ? A ceux qui sont en pleine remise en question ?
Lionel : J’ai envie d’insister sur le besoin de temps, de vivre et d’imaginer ce qu’on voudrait vivre avant de se lancer dans un projet. C’est vraiment un processus lent, qui doit être mûri. Il y a une transition qui prend du temps et on ne peut pas brûler les étapes ou aller trop vite.
Il faut absolument arrêter l’habitude de se mettre des plannings et des jalons. Il ne faut pas avoir peur du vide, de se mettre à nu.
Ce qui est bien difficile dans cette société du plein !
Charly : Et bien on va conclure sur cette très belle pensée ! Merci beaucoup Lionel pour la richesse de ton témoignage et la sincérité de tes réponses ! Très bonne continuation et reviens nous voir sur ce blog de temps à autre !
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Charly Jucquin